Le ministère de l'Education nationale a annoncé hier le dispositif relatif aux «mesures de prévention» applicable dans les centres d'examen du Brevet d'enseignement moyen (BEM) et du Baccalauréat session 2020. Le «protocole spécial» a été approuvé par le comité scientifique de suivi de l'évolution de la Covid-19. Il prévoit la désignation d'un chef adjoint, dans chaque centre de déroulement, pour s'occuper de l'aspect préventif et sanitaire durant la période des examens du BEM et du Bac, prévus septembre prochain. Le protocole en question prévoit la stérilisation et la désinfection de toutes les structures relevant du centre de déroulement des examens, avant son ouverture et la fermeture des locaux et structures non exploités, tout en s'assurant de la disponibilité des fournitures médicales nécessaires et de la désinfection des bâches à eau. Pour ce qui est des mesures préventives à l'intérieur des classes, le document, dont le ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout, a suivi l'élaboration par des travaux des groupes de travail au siège de l'Office national des examens et concours (Onec) à Kouba, prévoit également une distanciation physique dans les salles d'examen. Ainsi les tables et chaises seront disposées de manière à assurer le respect de la distanciation de plus d'un mètre entre les candidats, tout en s'assurant de la disponibilité de bavettes, de thermomètres à infrarouge portatifs, de sacs en plastique et de bacs à ordures, en quantités suffisantes. Le document exige également la mise à disposition des candidats et du personnel administratif des solutions hydroalcooliques en quantité suffisante à l'entrée du centre et en salle d'examen, avec la nécessité de mettre à disposition l'eau et le savon liquide dans les sanitaires et les structures de santé. Est également prévu le marquage au sol et de barrières physiques à même d'assurer le respect de la distanciation physique entre les candidats, ainsi que l'affichage et le placardage des affiches et guides-pratiques contenant des consignes de sécurité, des mesures préventives et sanitaires ainsi que les gestes à observer. Par ailleurs, le ministère de l'Education nationale prévoit le nettoyage et la désinfection quotidiens des salles après les épreuves du matin et de l'après-midi ainsi que la restriction de l'utilisation des climatiseurs, sauf en cas de nécessité. Le document évoque également la prise de toutes les dispositions nécessaires pour l'application de cette procédure à l'entrée et à la sortie, dans les cours et les couloirs ainsi qu'à l'intérieur des salles d'examen, tout en empêchant l'entrée de toute personne non autorisée aux centres d'examen. Il fait également obligation à tous les présents dans les centres d'examen de porter les masques de protection, d'aseptiser les enveloppes contenant les sujets avant leur ouverture et de demander aux enseignants de se laver les mains avant de distribuer et de récupérer les feuilles d'examen après la fin de chaque épreuve. Par ailleurs, les responsables des centres sont appelés à placer des lingettes antiseptiques pour les chaussures à l'entrée principale du centre, d'assurer l'hygiène et la désinfection permanente des sanitaires et d'ouvrir les fenêtres des salles pour assurer une aération naturelle. Dans le cas où une température supérieure à 37°C ou un symptôme (toux, rhume, éternuements...) sont enregistrés à l'intérieur du centre, les procédures font obligation au responsable chargé de l'aspect préventif et sanitaire de rassurer le candidat, de ne pas empêcher le bon déroulement de l'accueil, d'effectuer un examen immédiat et diagnostiquer les cas éventuels en isolant le candidat dans une salle prévue à cet effet afin de lui permettre de passer l'examen. Outre les dispositions sanitaires, le protocole insiste sur l'affectation d'encadreurs des deux sexes en vue de contrôler les candidats par le biais d'un détecteur de métaux, en plus des fouilles manuelles et du retrait de tous les moyens et dispositifs de communication électroniques ainsi que des documents non autorisés.