L'ancien Président « provisoire » de la Tunisie, Moncef Marzouki, n'en finit pas de régler ses comptes avec l'Algérie. A croire que ses sorties incendiaires contre l'Algérie sont inspirées par une rancune exagérée et une tendance à l'acharnement et à la vengeance que rien ne pourrait assouvir. Depuis qu'il a quitté le palais présidentiel de Carthage un certain 31 décembre 2014, Moncef Marzouki ne rate pratiquement aucune occasion pour sortir la grosse artillerie contre le pays voisin. Sa dernière attaque après les récents évènements d'El Guerguerat, particulièrement haineuse à l'égard de l'Algérie, « en déclin », selon son estimation, et qui « fait miroiter des illusions aux Sahraouis, détenus comme otages au service d'un choix politique biaisé », ne laisse aucun doute sur ses fonctions de défenseur zélé du Makhzen. Le politicien qui a quitté la scène politique, comme il le prétendait au lendemain de sa défaite aux élections présidentielles tunisiennes, n'en continue pas moins de s'exhiber dès qu'il s'agit de tirer à boulets rouges sur l'Algérie, reste un défenseur très échauffé des thèses marocaines, la marocanité du Sahara Occidental notamment. Pourquoi se fait-il l'avocat du Makhzen ? Il y aurait des sous et des dessous, en sus du fait que, selon des observateurs, Moncef Marzouki n'a jamais été en odeur de sainteté avec Alger, qui lui reproche d'être au service du Makhzen au détriment des intérêts des peuples de toute la région. C'est dans cette perspective qu'Alger a porté son soutien sur son rival, Caïed Essebsi, aux élections présidentielles tunisienne de 2014. Il gardera de cet épisode une profonde amertume, qui ne guérira pas avec le temps, vu ses positions toujours calomnieuses à l'égard des dirigeants algériens, et qui froissent l'amour-propre de tout le peuple algérien. Les propos de Moncef Marzouki, qui était invité d'une émission de télévision française, lors d'une récente rencontre par visioconférence au sujet des libertés et de la démocratie en Algérie, ont certainement influencé le dernier vote de certains parlementaires européen sur les atteintes aux droits de l'homme en Algérie. Et, dans la foulée, il n'a pas omis de soulever le dossier du Sahara Occidental, encore et toujours, appelant carrément les Sahraouis réfugiés dans les camps de Tindouf à la rébellion, pour se libérer du joug du régime algérien, avait-il lancé. Généralement, les sorties de Marzouki laissent indifférents les Algériens, mais cette fois-ci, le militant des droits de l'Homme, Mahrez Lamari, lui a répondu, considérant ses positions sur le Sahara Occidental comme un aveuglement qui vise à ignorer une réalité historique établie et maintes fois confirmée par la légalité internationale. Non sans l'interpeller directement sur sa campagne haineuse contre l'Algérie. Est-ce un prélude à la fin des positions réservées de l'Algérie face à cette inlassable guerre médiatique menée par Marzouki contre l'Algérie ? A suivre ses interventions cycliques contre l'Algérie, on comprend également qu'il a une dent contre ce pays qui a refusé de cautionner l'initiative présentée, en 2012, soit dit pour redonner vie à l'union du Maghreb arabe, mais en réalité, il s'agissait d'une machination pour effacer de la carte le Sahara Occidental. Marzouki ne manque aucune occasion pour grincer des dents contre l'Algérie, seul pays qui a refusé, à l'époque où il était Président provisoire, ses propositions dans le cadre l'initiative en question, maugréait-il dans toutes ses interventions médiatiques. N'a-t-on pas assez tendu l'autre joue à cet ex-Président provisoire de la Tunisie ?