Les étudiants de 3ème année de médecine sont une nouvelle fois montés au créneau hier, en observant un sit-in de protestation à l'intérieur même de l'enceinte de la faculté de médecine, pour exprimer leur rejet de ce qu'ils qualifient de «programme surchargé des cours». Une action qui ponctue un mouvement de grève ouvert, lancé depuis une semaine déjà (le 11 janvier dernier), pour réagir au silence de l'administration de la faculté face aux revendications des étudiants. Ces dernières, selon les représentants des étudiants, se résument à deux points essentiels : réduction du nombre de cours à trois par jour au lieu de cinq, et renforcer le contenu des cours mis en ligne pour assurer un enseignement à distance. En effet, et selon le préavis de grève déposé par les contestataires au niveau de l'administration de la faculté, on note ainsi que « par cette action, nous souhaitons protester pour les raisons suivantes : demander une réduction du nombre de cours de 5 à 3 cours (...) et signaler encore et encore le problème des cours à distance qui sont mis en ligne en retard et tout cela est subi par l'étudiant (...)». Les étudiants soulignant tout particulièrement «l'anormalité» de la charge des cours que subissent les étudiants avant de rappeler leur droit à bénéficier « d'un enseignement de qualité» avec une «formation aux normes» et d'acquérir «les compétences nécessaires » surtout qu'il y est question au cours de ce semestre d'acquérir des compétences vitales au cours du cursus des étudiants de médecine, à savoir, celles ayant trait à «l'examen clinique» et tout ce qui se rapporte au «raisonnement qui précède la phase de diagnostic». Les grévistes estiment par ailleurs que «cette surcharge du programme des cours se fait au détriment de la qualité et de l'efficacité de la formation et que l'argument relatif au contexte épidémique qui impose cette adaptation des programmes des cours ne saurait justifier cette formation au rabais». Certes, ajoute-t-on, l'ensemble des facultés de médecine du pays ont adapté, sur instruction du ministère, leur programme à cause du contexte particulier du Coronavirus, mais on est les seuls à avoir cinq cours par jour. C'est une charge surhumaine, où on n'a le temps ni pour assimiler ni pour réviser, précise-t-on. On demande à ce qu'on soit traité sur le même pied d'égalité que les étudiants des autres facultés. S'agissant de la position de l'administration de la faculté, on a essayé hier de joindre la doyenne de la faculté et le vice-doyen chargé de la pédagogie, mais en vain. Les deux responsables, nous a-t-on dit, «étaient (en réunion) retenus par des obligations professionnelles».