Une personne âgée de 33 ans, présumée « proche du mouvement Rachad' » a été placée sous mandat de dépôt par le tribunal de Bordj Bou Naâma, dans la wilaya de Tissemsilt, affirme un communiqué des services de Sûreté nationale diffusé jeudi. Le mis en cause est poursuivi, selon la même source, pour le délit de « diffusion et de propagande d'informations fallacieuses et tendancieuses visant à porter atteinte à la sécurité et à l'ordre public », « la réception de fonds de l'intérieur et de l'extérieur du pays, de sources suspectes pour mener des actes visant à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité de l'Etat et de ses institutions, » outre « l'incitation à l'attroupement non armé ». Les services de Sûreté nationale rappellent à cet égard avoir traité, la semaine dernière, des affaires qualitatives liées essentiellement à l'instigation, via des applications et les réseaux sociaux, à la diffusion d'intox à même de « porter atteinte à l'intérêt national, inciter au rassemblement ou porter atteinte à l'ordre et à la sécurité publics ». Les résultats de l'enquête réalisée dans le cadre de cette affaire qui, rappelle-t-on-t-on, a été traitée par les services de Sûreté de la wilaya de Tissemsilt, en coordination avec l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC), relevant de la direction de la Police judiciaire, ont permis, explique la même source, « l'identification et l'arrestation d'un suspect (33 ans , sans profession) résidant à Tissemsilt, qui avait ouvert plusieurs comptes via les plateformes numériques, notamment pour la propagande et la publication de tracts liés à l'organisation terroriste Rachad', entre autres documents subversifs », Dans le cadre de cette même enquête et sur orientation du procureur de la République près le tribunal de Bordj Bou Naâma (Tissemsilt), « il s'est avéré que le suspect a reçu plusieurs ordres de versements via son compte courant postal (CCP) par des activistes hirakistes, résidant à Alger ou à l'étranger, en contrepartie de la publication de contenus subversifs via l'espace cybernétique, durant la période allant du 1er février 2020 au 15 mai 2021, d'un coût global de 336.700 DA », précise la même source, avant de détailler que ces versements ont été effectués en 3 tranches : « 61.500 DA, 160.200 DA, puis 115.000 DA. » Il importe de rappeler, à ce propos, que le Haut Conseil de Sécurité réuni le 18 mai dernier sous la présidence du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale, avait décidé de « classer les mouvements dits Rachad' et MAK' sur la liste des organisations terroristes et de les traiter comme telles, » après avoir constaté « des actes hostiles et subversifs commis par ces derniers dans le but de « déstabiliser le pays et attenter à sa sécurité ».