Les autorités resserrent l'étau sur «Rachad». Une semaine après l'avoir classé «organisation terroriste», elles commencent à faire tomber ses relais dans le pays. «Les services de Sûreté nationale, ont traité la semaine dernière, des affaires qualitatives liées essentiellement à l'instigation via des applications et les réseaux sociaux, à travers la diffusion d'intox à même de porter atteinte à l'intérêt national, inciter au rassemblement ou porter atteinte à l'ordre et à la sécurité publics», indique, jeudi dernier, la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn) dans un communiqué. Parmi eux tout un réseau criminel qui activait au niveau de la wilaya de Tissemsilt, l'une des plus pauvres du pays. Plusieurs personnes ont été arrêtées dans le cadre de ce coup de filet opéré par la Police nationale. Elles n'ont pas tardé à avouer leurs crimes aux enquêteurs ainsi qu'au procureur de la République, qui a décidé de les placer sous mandat de dépôt. Les résultats de l'enquête réalisée dans le cadre d'une affaire traitée par les services de sûreté de la wilaya de Tissemsilt, en coordination avec l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (Oclctic) à la direction de la police judiciaire, ont permis l'identification et l'arrestation d'un suspect considéré comme étant la tête de ce réseau. «Il s'agit d'un jeune chômeur de 33 ans résidant à Tissemsilt, qui avait ouvert plusieurs comptes via les plates-formes numériques, notamment pour la propagande et la publication de tracts liés à l'organisation terroriste «Rachad», entre autres documents subversifs», souligne la même source. L'enquête a révélé qu'il était en contact étroit avec les membres de Rachad qui lui ont remis de fortes sommes d'argent. «Il s'est avéré que le suspect a reçu plusieurs ordres de versement via son compte courant postal (CCP) par des activistes hirakistes résidant à Alger ou à l'étranger, en contrepartie de la publication de contenus subversifs via l'espace cybernétique durant la période allant du 1e février 2020 au 15 mai 2021», affirme la Police nationale. «Le coût global de ces financements est de 336.700,00 DA répartis comme suit: premier versement une somme de 61.500,00 DA, deuxième versement une somme de 160.200,00 DA, et le troisième versement une somme de 115.000,00 DA», est-il précisé.