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Oran: En attendant le changement
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 13 - 06 - 2021

A Oran, une journée presque ordinaire ce samedi 12 juin coïncidant avec le vote pour les élections législatives anticipées. Dans les centres de vote, l'opération a connu un début très timide dans la matinée. Peu d'engouement des citoyens dans les bureaux de vote et peu d'intérêt affiché pour ce scrutin. Bref, on est loin de l'ambiance «tambour battant» des années précédentes.
Les législatives de 2021 semblent ne pas avoir convaincu certains jeunes et même moins jeunes à aller aux urnes. Alors que d'autres disent que le changement doit bien débuter un jour. Khadra, 33 ans, diplômée universitaire, éducatrice dans une crèche, a décidé de boycotter ce vote, même si elle vient de renouveler sa carte d'électeur, car elle ne croit plus que «les élections peuvent apporter le changement». «J'ai 33 ans et je n'ai pas eu tous mes droits de citoyenne. Je n'ai pas un travail stable puisque je ne suis pas assurée, je n'ai pas eu droit à un logement et je peine à joindre les deux bouts. Ma situation ne m'encourage pas à aller faire mon devoir de vote». Yacine, 26 ans, est lui aussi diplômé universitaire, mais n'a pas trouvé de travail correspondant à ses qualifications. Il multiplie les petits boulots en attendant des jours meilleurs. «Je vis dans la précarité. On nous parle de changement mais on ne voit rien venir, nous les jeunes. Que des promesses non tenues. Nous en avons ras-le-bol de tourner en rond, au moment où d'autres profitent pleinement des richesses du pays». Ami Moussa, un vieux de 70 ans, tout comme ces jeunes n'a pas voté. Il nous a confié que «depuis que le vote n'est plus avec le oui et le non, comme à l'époque de Boumediène, je ne vote plus. Ces élections ne vont rien apporter de nouveau». Quant à Farid, la cinquantaine, il affiche le désespoir total et un désintéressement pour ces élections. Pour lui, «chacun se bat pour une vie décente comme il peut, sans le soutien et l'aide de personne et on va continuer dans ce chemin». Pour Mounia, une mère de famille de 38 ans, rien ne la motive à aller voter si ce n'est l'insistance des ses enfants qui ont voulu voir comment se déroule l'opération de vote. Pour cette mère de 2 enfants, le vote a été un peu compliqué cette fois-ci du fait du nombre, très important, des imprimés à ramasser avant d'aller dans l'isoloir et choisir le candidat. «Au bureau de vote, nous n'avons pas été informés sur la procédure du vote, s'il faut choisir une liste ou un nom ou un numéro. Pour moi c'était la confusion totale, ne sachant pas ce qu'il faut faire de ces imprimés», nous dira Mounia qui regrette que les citoyens aient été livrés à leur sort dans certains bureaux de vote malgré la mobilisation des agents et la présence des représentants des candidats dans les centres de vote.
D'autres électeurs rencontrés à leur sortie de bureaux de vote ont affiché eux, un certain optimisme, se disant convaincus que ne pas voter c'est laisser faire les autres et que c'est là leur manière de prouver leur fidélité à l'Algérie. C'est le cas de Brahim, la soixantaine pour qui le pays n'a pas d'autres choix que d'avancer. Avec tous les dangers qui le guettent, seule une solidarité des Algériens est à même de relever le défi du changement. Un changement dont ont besoin les futures générations. Khadidja, femme au foyer dit penser à ses enfants en premier. Elle explique qu'aller voter permettra à ses enfants d'aspirer à une vie meilleure, différente de celle qui est la leur aujourd'hui; elle espère que le changement, tant attendu, soit au rendez-vous au plus tôt.


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