Le parti du «Mouvement pour la société et la paix» de Abderrezak Makri s'en prend à l'Autorité nationale indépendante des élections. En effet, dans un communi-qué signé des mains de son président, le MSP, et après avoir réuni son bureau national exécutif avec la commission électorale nationale permanente, dénonce un «vrai massacre que subissent les listes du parti aux élections locales, au motif de non-inscription sur le fichier électoral alors que les candidats concernés disposent bel et bien de leurs cartes d'électeurs», écrit le MSP dans son communiqué. Le parti de Abderezak Makri parle de «décisions d'ordre administratif, politique et sécuritaire, qui portent l'entière responsabilité dans ces manœuvres d'exclusion des candidats de notre parti qui ne se basent sur aucune décision de justice définitive condamnant à une peine privative de liberté», écrit le MSP dans son communiqué. Fustigeant l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), le Mouvement pour la société et la paix estime que «cette opération programmée cible ses éléments les plus compétitifs, et constitue une sorte de fraude anticipée et une tentative d'un contrôle flagrant sur les résultats des élections». Le communiqué du MSP stipule également que «la volonté politique au plus haut niveau de l'Etat, y compris celle du président de la République de respecter la volonté populaire, se retrouve ainsi décrédibilisée, tout comme les efforts visant à moraliser la vie publique», souligne Abderezak Makri. «Ce qui se passe est une vraie mascarade, et une page noire sur le front de la démocratie dans notre pays, ce qui nous impose de coordonner avec nos partenaires politiques», est-il encore précisé dans le communiqué du MSP, qui ajoute que «la décision finale concernant ces élections reste ouverte à toutes les probabilités». «Même si l'ANIE en tant que telle reste un acquis constitutionnel reconnu, sa méthode de gestion des élections locales est pire que ce qui s'est passé lors des scrutins précédents, ce qui démontre que la vraie crise politique dans le pays se trouve dans les mentalités et les pratiques autocratiques, et non pas dans les textes de loi», souligne également le MSP dans son communiqué. «Les menaces, notamment extérieures, qui pèsent sur le pays nous obligent à consolider le front intérieur, en ce sens que la mise en péril du scrutin du 27 novembre prochain menace aussi et d'abord le front intérieur et aggrave de la crise multidimensionnelle que vit le pays», toujours selon le communiqué du MSP. Au sujet de la commémoration du 60ème anniversaire du 17 octobre 1961, le parti estime que «le respect de nos chouhada passe d'abord par la reconnaissance des forfaits coloniaux de la France officielle qui doit être jugée pour ses crimes devant les instances internationales», conclut le communiqué du MSP.