Le vol des couvercles d'avaloirs ne cesse de prendre de l'ampleur au niveau de plusieurs quartiers de la ville. Deux individus âgés de 24 et 27 ans ont été arrêtés, hier, par les éléments de la sûreté d'El Kerma relevant de la sûreté d'Es-Sénia pour vol de couvercles d'avaloirs. Les mis en cause ont été appréhendés en flagrant délit en train d'arracher ces couvercles à l'aide d'arrache-clou. Face aux dégâts occasionnés, les policiers ont récupéré 16 couvercles d'avaloirs volés, une balance que les auteurs de ces actes de vandalisme utilisaient pour les revendre en plus de l'arrache-clou et le véhicule qui leur servait d'opérer et commettre leurs forfaits. Ils ont été conduits au siège de la sûreté et seront présentés au tribunal à l'issue de l'enquête. En effet, le phénomène du pillage des couvercles d'avaloirs continue à alimenter un large trafic de métaux ferreux. Une grande partie des artères de la ville a été «dépouillée» des couvercles d'égouts, comme en témoignent les nombreuses vidéos postées sur Internet par les habitants d'Oran, montrant des voitures prises au piège dans des trous béants. Chaque mois, entre 10 à 15 tampons disparaissent de nos rues, soit presque 200 tampons par an, causant d'importants préjudices financiers à la collectivité estimés entre 150 et 200 millions de centimes. Très prisés pour leur valeur marchande, les tampons en fer ou en fonte de marque «Ducros» ont presque disparu des bouches d'égout, devenus de véritables pièges pour les automobilistes et les piétons. Outre la commune d'Oran, d'autres communes sont confrontées au même phénomène. Pour leur part, les responsables de la division de la voirie et de la circulation (DVC) de la commune d'Oran indiquent que la majeure partie des quartiers de la ville sont la cible des voleurs mais les quartiers les plus touchés sont ceux de Ibn Sina et Petit Lac. Pour éviter d'éventuels accidents, ce sont généralement les citoyens qui interviennent en posant des pneus usagés ou des fûts vides sur les bouches béantes... pour attirer l'attention des automobilistes et des piétons. Contrairement aux services de la commune, conscients de l'énorme préjudice, les services de la SEOR ont pris les dispositions qui s'imposent en procédant à l'installation de tampons de regards et bouches d'égout qui n'ont curieusement pas été volés, justement parce qu'ils ne contiennent pas le fameux métal. Une initiative qui doit inciter les responsables de la commune à agir dans ce sens.