Alors que de nombreux cas ont été détectés en Europe, au Canada et aux USA, «l'Algérie n'est pas à l'abri de la variole du singe», a alerté, hier mercredi, le Dr Elias Akhamouk. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, l'infectiologue a mis en garde «contre l'éventuel relâchement dans la lutte contre ces épidémies : avec l'émergence de ces nombreuses maladies transmissibles, il est impératif d'installer des cellules de veille et de surveillance partout dans le pays», a-t-il insisté. Selon le chef du service des maladies infectieuses à l'EPH de Tamanrasset, «la prévention demeure l'ultime arme contre les épidémies et les pandémies, notamment la variole du singe qui guette le monde», a-t-il souligné, ajoutant «qu'il faut installer des filtres à nos frontières, comme cela a été le cas pour la Covid-19, mais aussi former le personnel de santé dans la prise en charge et le diagnostic de cette maladie», a-t-il plaidé. Le spécialiste a également pointé du doigt les rumeurs qui circulent à travers le monde sur l'apparition de ces pathologies : «Il n'est pas normal de dire que ces virus sont une fabrication des laboratoires, cela peut nécessiter beaucoup de moyens pour mener des enquêtes approfondies à travers un traçage génétique», a-t-il dit. «Aucun cas suspect ou confirmé de l'infection à la variole du singe n'a été détecté ou enregistré en Algérie à ce jour», a indiqué de son côté l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) dans un communiqué. Dans une note d'information, l'IPA a expliqué que «la variole du singe ou «Monkeypox» est une maladie rare causée par une infection par le virus de la variole du singe qui appartient au genre Orthopoxvirus de la famille des Poxviridae», précisant que «le genre Orthopoxvirus comprend également le virus de la variole (qui cause la variole), le virus de la vaccine (utilisé dans le vaccin contre la variole) et le virus de la variole bovine». Toujours selon l'IPA, la transmission du virus se produit «lorsqu'une personne entre en contact avec le virus provenant d'un animal, d'un être humain ou de matériaux contaminés par le virus». Il est également relevé dans la note d'information de l'IPA que «la transmission interhumaine se fait principalement par de grosses gouttelettes respiratoires», expliquant que celles-ci «ne peuvent généralement pas se déplacer à plus de quelques mètres, ce qui nécessite un contact prolongé en face à face». Pour ce qui est des mesures de prévention à observer, l'IPA précise que «tout comme pour le coronavirus, les gestes barrières peuvent être utiles, notamment le port du masque dans les lieux fermés et peuplés, le lavage des mains et la distanciation sociale». Il est aussi conseillé d'adopter une bonne hygiène des mains après un contact avec des animaux ou des humains infectés comme le lavage des mains avec de l'eau et du savon ou utiliser une solution hydroalcoolique, comme il est recommandé d'utiliser des équipements de protection individuelle (EPI) après un contact avec des patients.