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5 Juillet 1962 - 5 Juillet 2022 - L'agriculture algérienne: soixante ans de labour et de labeur (Suite et fin)
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 07 - 2022

Parallèlement, les transactions informelles sur les terres se sont multipliées sans que les investissements privés dans le secteur agricole ne soient relancés, aggravés par des dispositifs de cloisonnement entre la sphère agricole et celle de l'industrie agro-alimentaire.
L'étape de 1989 à1999 fut la période que l'on peut qualifier de période de l'ouverture démocratique, de la libération du champ médiatique et leur corollaire en termes de responsabilité, d'autonomie et d'efficacité. C'est également une période caractérisée par une récession économique prolongée et de un ajustement structurel, entamé. Lors de cette période le secteur agricole a connu un certain nombre de réformes, Ainsi, une partie des terres nationalisées dans le cadre de la révolution agraire ont été restituées à leurs anciens propriétaires (loi d'orientation foncières de 1990) et le système coopératif issu de la révolution agraire, fut réorganisé.
C'est une période caractérisée également par la démonopolisation des activités commerciales, la libéralisation des prix des produits et intrants agricoles et l'abandon de la garantie des prix à la production l'abolition des restrictions quantitatives à l'importation des biens et services, le démantèlement des procédures administratives d'allocation des devises étrangères, au milieu des années 1990 dans le cadre du programme d'ajustement structurel de l'économie nationale demeurent autant de facteurs qui ont apporté ultérieurement des changements substantiels et contribué à consolider et approfondir les réformes du secteur agricole. Parallèlement, l'émergence d'organisations professionnelles et interprofessionnelles est, de son coté, venue asseoir les bases d'une politique participative visant l'implication des agriculteurs et professionnels du secteur agricole dans toutes les questions en rapport avec leurs activités. Intervenant par touches successives, les réformes ont donc permis au secteur de l'agriculture de s'engager dans une dynamique de renouveau sans pour autant consommer définitivement la rupture d'avec le système de régulation administrative et centralisée de l'économie algérienne en vigueur durant les décennies 1960 et 1970.
En réaction aux effets et aux chocs induits par les politiques et les réformes successives engagées pendant la décennie précédente, une large consultation nationale regroupant des représentants de très nombreux acteurs du secteur y compris les experts et les universitaires, a été organisée en 1992, dont l'objectif consistait à établir un diagnostic sans complaisance de l'état des lieux de l'agriculture au terme de 30 années d'indépendance et de proposer une nouvelle approche du développement de l'économie agricole et un nouveau modèle de relations entre l'administration et la profession agricole et ce, dans un contexte de transition et d'ouverture au marché mondial.
La consultation, pour rappel d'histoire, s'est attachée à établir son diagnostic sur la base d'un examen et d'une analyse systématique de l'état de toutes les ressources naturelles et humaines qui concourent à l'activité agricole, y compris les aspects liés à la fonction de préservation des patrimoines naturels contre les effets de la désertification et des pollutions.
Suite aux recommandations de cette consultation, des mesures de réorganisation ont été prises par l'Etat pour promouvoir le développement du secteur. Elles ont porté particulièrement sur le foncier agricole (décret de création de l'ONTA, 1996) et sur l'agriculture (politique de filières et statut d'exploitant agricole). Parallèlement, l'Etat a lancé des programmes spécifiques, comme par exemple- les contemporains se rappellent, les programmes de développement agricole à moyen terme (PDAMT), lancé déjà en 1995, portant programmes de grands travaux, de reboisement, et d'emploi rural. De nombreuses recommandations formulées lors de la consultation n'ont malheureusement pas pu se matérialiser immédiatement compte tenu des contraintes liées à la crise financière que traversait le pays pendant les années 90 et aux mesures d'austérité imposées à l'époque par le programme d'ajustement structurel (PAS), le tout étant aggravé par l'insécurité poussant nombre de familles rurales à déserter leurs villages et leurs champs.
L'agriculture alors, en dépit des contraintes, a contribué lors des années 1990, à environ 11% de la valeur ajoutée totale et à 8 à 9% du PIB. Elle recevait environ de 8 à 10% du total des investissements et absorbait environ 22% de la main-d'œuvre. Le coefficient d'autosuffisance alimentaire demeurait cependant faible, particulièrement en matière de céréales, légumineuses, huiles de consommation et laits. Les importations d'intrants et d'équipements agricoles ont par ailleurs augmenté la dépendance du secteur agricole vis-à-vis du marché international.
Sur le plan des politiques agricoles, l'objectif primordial du Gouvernement d'alors était d'accroître le degré d'autosuffisance (terme usité autrefois), en se focalisant principalement sur les céréales pour la consommation humaine. Ces politiques ne possédaient pas outre mesure, la composante critique qui peut aborder le problème de la stabilité de la production. Dans de telles conditions, tout gain important de production sera opportuniste et éphémère, pense-t-on.
Le réalisme de ces politiques a été douteux, quand le coefficient d'autosuffisance global était d'environ 20%. Elles ont constitué toutefois, une entrave au développement des produits destinés à substituer les importations ou les exportations, là où l'Algérie pourrait avoir un avantage comparatif. L'amélioration de l'efficacité économique de la production semblait être un objectif de la politique agricole. Les produits intrants recevaient des subventions implicites et/ou explicites, et les distorsions qui en résultaient étaient aggravées par les inefficacités de la commercialisation et de la distribution, en raison de la prédominance des EP et des contrôles des prix et des marges, et enfin, des subventions à la consommation.
Les objectifs d'équité prédominaient et l'élément principal utilisé à cet effet était la péréquation par laquelle le transport et les coûts de manutention, ou les marges et les prix, étaient égalisés dans l'ensemble du pays.
Cette situation entravait l'intervention du secteur privé dans ces marchés, empêchait l'arbitrage spatial ou temporel, provoquait l'engorgement des livraisons des récoltes, et aboutissait à une provision inefficace des apports, qui manquait d'incitations de prix pour faire la différence avec les marchés basés sur des coûts réels.
La conservation de la base des ressources naturelles, en tant qu'objectif, devrait être soutenue par un ensemble de politiques cohérentes. Les efforts défensifs limités en termes de protection agro-écologique sont battus en brèche par des politiques de prix qui encourageaient l'expansion de la production dans des zones marginales et écologiquement fragiles.
Par ailleurs, dans le sillage des réformes monétaires internationales, des réformes importantes ont été entreprises et qui consistaient en l'abolition des restrictions quantitative à l'importation des biens et services, le démantèlement des procédures administratives d'allocation des devises étrangères, la libéralisation des prix et réduction des subventions, la dévaluation du dinar, le passage progressif à un régime de change flexible. Le PAS (1995-1997), ayant touché plusieurs secteurs dont l'agriculture, a permis de poursuivre et approfondir les efforts déjà engagés.
L'ensemble de ces réformes, de première et seconde génération, ont été, à notre sens, le point de départ de l'élaboration progressive de nouvelles politiques agricoles et rurales visant notamment la réhabilitation de la dimension économique de l'acte agricole et la relance de l'investissement pour la modernisation des exploitations agricoles et leur mise à niveau dans la perspective de l'ouverture du marché national, ainsi que la promotion du milieu rural.
- Les réformes de troisième génération : PNDA-PNDAR (2000/2008)
En 2000, l'Etat a procédé au lancement d'un Plan national de développement agricole (PNDA) élargi en 2002, à la dimension rurale et fut alors nommé Plan national de développement agricole et rural (PNDAR), de 2002 à 2008.
La dimension rurale a alors été conçue comme une stratégie opérationnelle de réponse globale et cohérente aux principaux défis et contraintes naturelles, techniques, organisationnelles et institutionnelles à l'origine de la fragilisation des bases de la sécurité alimentaire du pays, de la dégradation des ressources naturelles et de la menace sur la paix sociale en milieu agricole rural. Le plan devait privilégier une démarche pragmatique qui devrait assurer les synergies entre les exploitations agricoles, en tant qu'unités économiques de base, les pouvoirs publics, les investisseurs et autres acteurs économiques, dans le respect des vocations et spécificités des écosystèmes et espaces ruraux. Pour ce faire, des programmes spécifiques et complémentaires prenant en compte les contraintes agro-climatiques, notamment l'aridité du climat, ont été mis en œuvre dont notamment:
• le programme de développement des productions agricoles englobant aussi bien les produits de large consommation que les produits à avantages comparatifs, destinés à l'exportation;
• le programme d'adaptation des systèmes de production qui constitue une tentative de « gestion active » de la sécheresse dans le cadre d'une démarche spécifique;
• le plan national de reboisement, ayant pour objectifs la restauration de zones forestières menacées, l'amélioration du taux de boisement au nord du pays, en privilégiant les boisements utiles et économiques;
• le programme de développement des zones de parcours, la protection de l'écosystème pastoral, l'amélioration de l'offre fourragère, la valorisation du cheptel et les revenus des populations locales;
• le programme de mise en valeur des terres par le biais de la concession en vue d'étendre la SAU et procurer de l'emploi et des revenus aux populations bénéficiaires.
Les effets de cette redynamisation ont été marqués par un processus d'intensification de la production, une extension des surfaces cultivées (production fourragère, vignoble, vergers et maraîchage) et un taux de croissance de la production agricole, estimé appréciable, ainsi qu'une relative stabilisation du niveau des importations agricoles.
Les activités et les initiatives prises dans le cadre du PNDAR ont été conçues pour être en cohérence avec le concept de développement durable. Elles devaient donc être économiquement rentables, socialement acceptables et écologiquement durables.
Il est à rappeler qu'en 2002, le ministère de l'Agriculture et de la Pêche (MAP) est devenu ministère de l'Agriculture et du Développement rural (MADR) et un ministre délégué du Développement rural (MDDR) fut nommé, lequel a procédé à l'élaboration de la stratégie de développement rural durable en 2004, qui visait à induire la revitalisation des espaces ruraux par le biais d'activités économiques et la valorisation des ressources naturelles et humaines, tout en tenant compte de la diversité des situations et des atouts et potentialités propres à chaque territoire.
Ces initiatives avaient également pour objectif l'instauration de nouvelles relations entre les acteurs publics et privés avec pour but d'encourager la participation et la responsabilisation élargies des populations et des services décentralisés.
La mise en œuvre de cette stratégie a consisté, en premier lieu, à faire évoluer les approches multisectorielles vers une vision intégrée des programmes destinés au milieu rural tout en associant plus intensément les populations bénéficiaires et leurs représentants dans les différentes étapes d'identification, de conception, de mise en œuvre et de suivi de ces programmes. Elle s'est attelée, par ailleurs, à rassembler et à harmoniser un ensemble de moyens et de procédures existants en les adaptant et en les articulant au sein d'une réflexion axée sur le développement rural.
Les principaux instruments développés et mis en œuvre sont : (i) les Projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI) dont les modalités d'identification et de conception s'appuient sur une approche ascendante, participative, intégrée et territoriale ; (ii) la décentralisation administrative et la coordination des activités de développement rural au niveau wilaya et de l'Assemblée populaire de wilaya à travers une structure formellement établie.
- Mise en cohérence des politiques agricoles et rurales (La politique de renouveau agricole et rural (2008/2014)
En juin 2008, on assista à la suppression du poste du ministre délégué au Développement rural et la fusion de ses missions au ministère de l'Agriculture et du Développement rural pour asseoir les bases d'une mise en cohérence des politiques de développement agricole et rural, traduisant l'harmonisation de leurs modalités d'exécution et la synergie de leur mise en œuvre. Ceci a par ailleurs été conforté par : i) l'adoption de la loi d'orientation agricole n° 08-16 du 3 août 2008 qui définit les « axes de développement durable de l'agriculture et du monde rural en général ».
Dès lors, on adopte la politique de renouveau agricole et rural, la PRAR qui a réaffirmé l'objectif fondamental poursuivi par les politiques agricoles qui se sont succédé depuis 1962, à savoir le «renforcement durable de la sécurité alimentaire nationale tout en mettant l'accent sur la nécessité de transformer l'agriculture en véritable moteur de la croissance économique globale».
Les axes stratégiques de mise en œuvre de la politique de renouveau agricole et rural visent le renforcement de la sécurité alimentaire nationale qui passe inévitablement par la recherche, à moyen terme, de changements et d'impacts significatifs sur les bases structurelles qui fondent l'état de sécurité alimentaire de la nation.
Il s'agissait ainsi de réduire les vulnérabilités dans le cadre d'un partenariat public-privé et grâce à une forte implication des différents acteurs et à l'émergence d'une nouvelle gouvernance de l'agriculture et des territoires ruraux. Ladite politique s'est d'ailleurs déclinée en trois volets complémentaires :
• le Renouveau agricole qui s'est traduit en termes opérationnels, par trois grands types d'actions : i) le lancement de programmes d'intensification, de modernisation et d'intégration des filières de large consommation; ii) la mise en place d'un système de régulation (SYRPALAC) pour sécuriser et stabiliser l'offre de produits de large consommation et iii), la création d'un environnement incitatif sécurisant à travers la modernisation et l'adaptation du financement et des assurances agricoles;
• le Renouveau rural, construit sur la base de mise en place d'un outil d'application du développement rural sur le terrain (les Projets de proximité du développement rural intégré, PPDRI). Il cible prioritairement les zones où les conditions de production sont les plus difficiles pour les agriculteurs et s'appuie sur cinq programmes : la protection des bassins versants ; la gestion et la protection des patrimoines forestiers ; la lutte contre la désertification ; la protection des espaces naturels et des aires protégées et la mise en valeur des terres. Il fait aussi appel à une intervention intégrée et intersectorielle, au niveau de la base;
• le programme de renforcement des capacités humaines et de l'appui technique (PRCHAT), étant le troisième pilier de la PRAR qui vise la modernisation des méthodes de gouvernance de l'agriculture, fondé sur un investissement plus conséquent dans la recherche, la formation et la vulgarisation, en vue de faciliter la mise au point de nouvelles technologies et leur transfert rapide en milieu producteur.
C'était également un programme pour renforcer les capacités matérielles et humaines de toutes les institutions et organismes chargés de l'appui aux agriculteurs et aux opérateurs du secteur y compris les forêts.
• Consolidation de la politique agricole et rurale et dimension pêche et aquaculture (Plan d'action (2015/2019)
Depuis 2015, le programme quinquennal du secteur de l'agriculture, du développement rural et de la pêche (2015-2019) a été lancé, pour atteindre deux objectifs essentiels : 1) la substitution aux importations des produits de première nécessité et 2), le développement des capacités significatives à l'export dans le cadre de leurs diversifications.
Cette nouvelle vision est basée sur un nouveau modèle de croissance visant le i), recours à l'investissement privé, national et étranger (PPPs); ii), l'émergence d'exploitations agricoles de taille critique, comme locomotive du développement; iii), le développement soutenu des filières stratégiques; iv), la substitution aux importations massives des produits agricoles et alimentaires (notamment céréales et lait); v), la diversification et construction de filières agroalimentaires dédiées à l'exportation; et vi), le développement et réorientation du dispositif national de régulation, incitatif pour la production nationale.
Ce programme quinquennal s'est construit sur cinq axes. Il s'agit du maintien des efforts de renforcement et d'élargissement de la base productive, la poursuite de l'intensification des productions agricoles et agroalimentaires, le renforcement des mécanismes de protection de la production nationale, l'intensification des actions de préservation et de valorisation des ressources naturelles et la poursuite du renforcement des capacités humaines et de l'appui technique.
En parallèle et pour l'histoire, des assises nationales de l'agriculture ont été organisées, en avril 2018, dont la finalité est de promouvoir le dialogue et la concertation entre divers acteurs de la sphère agricole et para-agricole pour entrevoir les moyens et les voies pour consolider les acquis et insuffler une dynamique pour une agriculture moderne et de pleine performance.
• Plan d'action et feuille de route sectoriels (2020-2024)
En 2020, émanation du programme de Monsieur le président de la République et de ses 54 engagements, un plan d'action du gouvernement pour le quinquennat (2020/2024) fut élaboré qui devra permettre, selon la déclaration de principe, le développement de l'agriculture en la considérant comme vecteur de diversification de la croissance et de réduction du déséquilibre de la balance commerciale des produits de base.
Ledit plan s'articule autour des trois axes :1) la modernisation de l'agriculture ; 2), le développement de l'agriculture saharienne et 3), le développement de l'agriculture dans les zones steppiques et de montagnes.
Sur la base du plan d'action, une feuille de route qui se veut être opérationnelle, a été élaborée par le secteur articulés en huit (8) axes, soit::i) le développement de la production agricole, à travers l'extension des superficies irriguées; ii), l'accroissement de la production et de la productivité; iii), l'exploitation rationnelle du foncier agricole; iv), le développement des zones de montagnes; v), la préservation, le développement et la valorisation du patrimoine forestier; vi), le développement en zones steppiques et agropastorales ; vii), le développement et la valorisation des territoires sahariens et viii), l'intégration de la connaissance et de la numérisation dans les programmes et projets de développement engagés. Ces axes sont établis selon une certaine structuration en : i), un programme prioritaire pour une réalisation a très court terme et ii), un programme d'actions transversales et à caractère continu à moyen terme.
• Les programmes prioritaires, à brève échéance
Dans ce contexte, le programme prioritaire à brève échéance tel que décrit dans ladite feuille de route, s'étale sur la période 2020/2021. Il concerne principalement le développement de l'agriculture saharienne, à travers la valorisation du potentiel existant, l'extension des superficies à potentiel avéré et la promotion des cultures industrielles dans le sud du pays telles que (le maïs, le soja, la betterave sucrière et autres…), assorti de la création de l'Office national de développement de l'agriculture industrielle en terres sahariennes (ODAS) qui devra soutenir les investissements agricoles, dans les régions du Sud. Ici, rappelons que cet office est déjà crée par décret exécutif n° 20-265 du 22 septembre 2020 (JO-57).
La feuille de route entend développer les zones de montagnes par des actions qui améliorent les conditions de vie des populations et renforcer les actions de désenclavement à travers l'ouverture et l'aménagement de pistes agricoles, la mobilisation de la ressource en eau, la plantation arboricole et la création de petites unités d'élevage, notamment à destination des jeunes.
Le développement des espèces rustiques, y compris le caroubier et l'arganier, dans les différentes zones agro-écologiques de prédilection (montagnes, hauts-plateaux, steppe et régions sahariennes), n'est pas du reste, dans la feuille, laquelle envisage la mise en œuvre de l'opération d'électrification agricole par l'amenée d'énergie électrique ou renouvelable aux niveaux des exploitations agricoles et des périmètres de mise en valeur à travers, d'une part, le programme en cours et, d'autre part, les exploitations agricoles nécessitant un raccordement, récemment pré-identifiées notamment au Sud et ce, suite à un recensement lancé déjà, en mai 2020.
La feuille de route prévoit également l'exploitation rationnelle du foncier agricole par la mise en valeur des terres, la sécurisation des exploitants, la simplification et la facilitation des procédures d'accès au foncier et la récupération des terres non exploitées. Elle a inscrit également comme priorité l'extension des superficies irriguées et la promotion des systèmes économiseurs d'eau et recours à l'utilisation de l'irrigation d'appoint, en cas de nécessité. Les actions prioritaires retenues s'articulent également autour du renforcement de la base logistique pour la régulation et la valorisation des productions agricoles, la mise en œuvre de la numérisation et du système d'information et la lutte contre la bureaucratie par la simplification et l'amélioration des procédures administratives, parallèlement à l'accompagnement des professionnels à travers le système coopératif pour une meilleure organisation.
• Les programmes continus :
La feuille de route comprend des programmes à caractère continu pour la période 2020-2024. Ceux-ci portent particulièrement sur la modernisation de l'agriculture, par le renforcement de la chaîne des valeurs des filières végétales, animales, sylvicoles, pastorales et des produits de terroirs, le renforcement des capacités humaines et de l'assistance technique, à destination de tous les acteurs du secteur, pour l'amélioration des connaissances, la vulgarisation, l'encadrement technique et scientifique, l'innovation et le transfert de technologies, et enfin la recherche.
Il est par ailleurs retenu, dans les actions récurrentes, le renforcement des systèmes phytosanitaires, la protection des obtentions végétales, le renforcement des capacités de diagnostic et la mise en place d'un système d'information des services phytosanitaires ainsi que la lutte contre les ravageurs des cultures. Il s'agit aussi du renforcement des systèmes sanitaires vétérinaires pour la protection du patrimoine animalier national contre les maladies et épizooties, du contrôle sanitaire des animaux et produits d'origine animale aux frontières, ainsi que l'institution d'un système d'information vétérinaire et la mise en place d'un système d'identification des bovins. La feuille de route réserve également une priorité à la préservation durable des ressources naturelles, notamment des eaux et des sols à travers notamment la restauration des espaces forestiers et pastoraux, la promotion des énergies renouvelables et les systèmes économiseurs d'eau et la lutte contre la désertification. D'autre part, la feuille de route qui se veut opérationnelle et pratique prévoit le renforcement et l'adaptation continue du cadre législatif et réglementaire et l'amélioration de l'accessibilité aux financements et de la gestion des fonds publics, par notamment la mise en place du microcrédit (Crédit mutuel rural), la diversification des institutions financières, le ciblage des soutiens et subventions de l'Etat, la relance de la couverture sociale des agriculteurs et des éleveurs et la promotion de l'assurance agricole, y compris des calamités agricoles.
• Agriculture et indicateurs d'évolution
Il est à rappeler, dans le sillage, que le secteur agricole a amorcé, ces dernières années, une période de croissance marquée par une stabilité relative en dépit des conditions climatiques parfois contraignantes (sécheresses récurrentes et la propagation de la pandémie du Covid-19), comme en témoignent les croissances positives, avec un taux de croissance moyen entre (2011-2020) : 4,46%.
En effet, la production agricole a enregistré une croissance soutenue. Sa valeur est passée de 359 milliards DA, en 2000, à 1.507 milliards DA, en 2009, à 3.491,2 milliards DA en 2021, soit 26,1 milliards $ us. Il en est de même pour la part de la valeur ajoutée agricole dans la valeur ajoutée nationale qui a atteint 14,1% et 17% hors hydrocarbures. Cette valeur de la production enregistrée en 2021 est générée par les grandes zones agro-écologiques du pays, soit 1.318,3 MDA en régions littoral et de plaines (37,6%) ; 600,4 MDA, dans les hautes plaines (20,3%) ; 837,5 MDA au Sud (23,9%) et 665 MDA, des montagnes (19%). Il est encore utile de souligner que sur le plan des disponibilités alimentaires globales (production nationale - importations), celles-ci ont été multipliées par 8 entre 1962 et 2021. Même si les niveaux diffèrent d'une filière agricole à une autre, la production agricole nationale représente aujourd'hui 74% des disponibilités alimentaires, notent les services des statistiques du ministère de l'Agriculture et du Développement rural et que le secteur emploie 2,6 millions de population active. C'est dire l'importance du secteur dans la sphère de l'économie nationale.
Sur le plan de l'alimentation et de la nutrition, la Fondation Friedrich Ebert Stiftung (2021) relève qu'en apport calorique, la ration alimentaire consommée par l'Algérien est passée de 1.723 calories en 1962 à 2.944 en 1990. Elle s'élève aujourd'hui à 3.343 calories, ce qui dépasse largement les besoins énergétiques recommandés par l'OMS (2.700 calories). De ce fait, l'Algérie est classée dans la catégorie des pays à faible niveau de faim (classement IFPRI).
Il est par ailleurs fait état de l'amélioration sur le plan de la sécurité alimentaire de telle sorte que le Programme alimentaire mondial (PAM) a mentionné dans sa publication de 2021, concernant la cartographie de la pauvreté, que l'Algérie est classée dans la catégorie des pays dont le taux de personnes sous-alimentées est inférieur à 2,5% de la population totale. De la sorte, l'Algérie est répertoriée dans la même catégorie que les pays européens et ceux d'Amérique, c'est dire l'effort consenti en matière de sécurité alimentaire dans le pays.
• Agriculture : vers une trajectoire d'amélioration
Aussi, la trajectoire qu'a empruntée le secteur fait valoir une certaine dynamique qui nécessite consolidation de ses résultats. Il s'agit en fait d'un secteur autour duquel, peuvent se focaliser les efforts pour réduire le déficit de la balance commerciale et répondre aux besoins alimentaires d'une population en pleine croissance.
Dans ce contexte, l'intersectorialité et la recherche de synergie restent de mise, car l'agriculture ne se pratique pas en vase clos, mais dépendant parfaitement des autres secteurs.
Aujourd'hui, même si elle est fondée sur l'adhésion totale des producteurs, toute politique de développement agricole doit organiser la convergence nécessaire entre les intérêts de l'Etat ou de la collectivité nationale, et ceux des agriculteurs. Elle doit garantir aux agriculteurs que l'intensification de la production qu'ils réalisent et l'effort supplémentaire qu'ils consentent, leur profitent directement en termes d'amélioration des niveaux de vie ou de revenus, tout comme ils profitent à tout le corps social en termes de diminution relative des prix des produits agricoles. Il est admis universellement que toute stratégie agricole et rurale est fondée, dans sa conception sur le principe de la vision et de l'action surtout. Celle-ci exige (i) de rassembler le potentiel de connaissances accumulé au sein des secteurs d'activité agricole et para-agricole et d'analyser les causes qui sont à l'origine des inadaptations et des décalages du système productif par rapport aux besoins de la société. Aussi, il s'agit également d'exhumer les programmes sectoriels étudiés afin de les actualiser et rétablir les articulations et les cohérences internes selon une logique intersectorielle, car l'agriculture ne se pratique pas en vase clos. Souvent, ses variables de commande se trouvent dans la sphère de son environnement, comme il est question de corriger les distorsions qui ont enfermé les agriculteurs dans des modes de gestion parfois paralysants nourris du sens bureaucratique enfreignant l'acte agricole.
Aussi, c'est en s'appuyant sur les expériences et les bilans des modèles connus et opposés de croissance agricole que s'est construite, ces dernières années, une politique agricole intégrée dans une vision économique globale, qui tend, avouons-le sans ambages, à améliorer les niveaux de cohérence entre les politiques agricole, alimentaire et agroalimentaire qui ajustent au mieux, les instruments de régulation et de fonctionnement économiques aux objectifs visés qui assure de surcroît, une stabilité, une régularité et une continuité des activités et des projets de développement agricole et rural, conduits par l'Etat.
L'Algérie étant consciente des défis et des enjeux de l'heure et de l'avenir, compte tenu des opportunités et des menaces liées à la sphère internationale, œuvre aujourd'hui inlassablement dans la perspective d'atteindre sa sécurité alimentaire, gage de sa souveraineté nationale.
Dans cet ordre d'idées, le nouveau contexte économique et les évolutions récentes se sont traduits par des changements positifs qui appellent approfondissement et amplification, en vue d'établir la convergence entre l'intérêt général et les intérêts propres des producteurs, des investisseurs et des porteurs de projets et d'entrevoir la jonction du savoir et du savoir-faire, si indispensables à tout progrès dans le domaine de l'agriculture.
Ici, arrêtons-nous pour dire, sans ambiguïté aucune, que si les pouvoirs publics ont établi les fondements politiques et la dimension stratégique de la mise en œuvre de la politique du développement agricole et rural, assortie de ses moyens juridique, technique, économique et financier, soutenue par une volonté politique, il n'en demeure pas moins que la profession agricole doive s'impliquer davantage en développant un trésor d'innovations et d'imagination pour donner à la tendance du développement une dynamique réelle et de pleine mesure dans le sens de la promotion et de l'organisation, car la profession constitue, estimons-nous, le soubassement de tout progrès et développement.
Cela sous-entend aussi que les Conseils interprofessionnels par filière de production, installés quand même, il n'y a pas longtemps, auront la lourde tâche d'organiser parfaitement leur profession en intégrant leurs divers segments et s'impliquer davantage dans la sphère de production agricole et constitue une aubaine de régulation des prix des produits de consommation.
Cette implication devra, non seulement créer le soubassement, mais guider les concepteurs de stratégies agricoles et rurales à entrevoir les correctifs pour une agriculture algérienne qui se veut de pleine mesure, aujourd'hui et demain.
En Algérie, les ressources naturelles agricoles sont certes importantes, mais néanmoins relativement peu exploitées par rapport aux disponibilités et aux objectifs escomptés. La faiblesse de leur exploitation ne suffit pas, à elle seule, à expliquer certains résultats parfois mitigés de la production agricole, bien qu'en net accroissement, au vu de l'historique de leur évolution et des améliorations, somme toute appréciables, enregistrées au fil des années.
Sur le plan physique, l'espace agricole actuel est constitué d'une superficie agricole totale de 48,1 millions ha, comprenant des parcours de 32,8 millions ha, sur lesquels se pratique la majeure partie de l'élevage, de 4,1 millions de forêts, une nappe alfatière occupant 2,8 millions ha.
Dans cet espace, la superficie agricole utile est de 8,6 millions ha, dont 5,7 millions ha relevant des biens privés et 2,8 millions ha appartenant au domaine privé de l'Etat. Ce dernier est réparti entre exploitations agricoles collectives (EAC) et exploitations agricoles individuelles (EAI), ainsi que des fermes pilotes et des instituts et organismes publics. C'est dire que l'agriculture en Algérie est dominée majoritairement par le secteur privé. Il est par ailleurs important de rappeler qu'aujourd'hui, le pays dispose d'options politiques claires et possède une expérience suffisamment longue et riche, pour se départir des schémas importés ou théoriques qui, bien que parfois séduisants, sont souvent conçus dans un certain esprit et pour des conditions qui n'ont rien de commun avec les réalités du pays et de son évolution naturelle. S'il est une évidence que l'on perd parfois de vue et qu'il faudrait mentionner, c'est que les solutions aux problèmes de notre développement agricole et rural ne peuvent être que locales et que pour cela, elles doivent tenir compte des réalités vécues par l'exploitant en particulier et de l'agriculture, en général, en considérant ses potentialités, ses divers handicaps naturels et humains et en premier lieu, les capacités de nos agriculteurs avec leurs caractéristiques et leurs limites, avec leurs attentes et leurs besoins qui, au demeurant, deviennent aujourd'hui, de plus en plus diversifiés, complexes et souvent précis.
Ce que suggère d'opter par différentiation de toute mesure entreprise y compris celle liée au soutien accordé qui, enfin, mérite d'être revu pour une meilleure rationalisation.
Mieux encore, s'il y a une aspiration hautement légitime des agriculteurs qui ne devrait souffrir d'aucune entrave, c'est celle d'accéder au rôle de producteurs responsables capables de se prendre en charge et d'assumer pleinement tous leurs actes de production agricole. Pour se concrétiser, cette aspiration commande aux agriculteurs d'inscrire leur action dans un cadre professionnel plus organisé qui permettra l'instauration de nouvelles relations de travail entre l'administration et la profession et l'émergence de ce qui est communément appelé «la gestion participative du développement». Cela étant et en termes de potentialités, l'agriculture algérienne recèle naturellement nombre de nombreux avantages et atouts qui lui permettent de contribuer d'une manière significative à renforcer son poids économique, social et environnemental dans la société et dans l'économie globale du pays.
Tout d'abord, la douceur de son climat, sur une bonne partie des aires de production, la diversité des milieux naturels, le faible recours aux produits chimiques, en général, et produits phytosanitaires, en particulier, selon un mode d'agriculture biologique, lui permettent de mettre sur les marchés, à longueur d'année, une large gamme de produits, précoces, en quantité et qualité qui appellent, en somme, la satisfaction du marché local et entrevoir les opportunités d'exportation.
Ainsi, dire que le caractère diversifié du domaine agricole permet, non seulement la satisfaction des besoins nationaux en matière de produits agricoles et alimentaires, mais offre également des opportunités certaines pour leur exportation. L'étendue de ses zones (littorales, steppes, sahariennes et de montagnes) avec la variabilité de leurs potentialités et l'existence de pleines opportunités offrent de nombreuses facettes de développement. Enfin, il est utile d'affirmer que les résultats enregistrés dans le cadre de la mise en œuvre des différentes politiques agricoles menées, selon des cadences progressives, expriment des tendances somme toute positives qu'il s'agira de consolider et d'y inscrire dans la durée et qu'en définitive, les challenges de l'agriculture algérienne de demain résident dans sa réponse aux enjeux intérieurs mesurés par la satisfaction des besoins alimentaires de la population, d'une part, et ceux de l'extérieur, en s'adaptant aux normes internationales et s'intégrer aux marchés mondiaux, d'une façon adaptée et intelligente, d'autre part. La sécurité alimentaire fait partie intégrante de la souveraineté nationale, c'est dire que l'agriculture en Algérie constitue la seule richesse durable sur laquelle comptent les générations présentes et futures. Elle est le levier principal de l'économie nationale. Elle est en pleine mutation en liaison directe avec les mutations que connaissent la société algérienne, en général, et le monde rural, en particulier. C'est dire qu'il est utile d'entrevoir, désormais et en réponse aux défis de l'heure et de l'avenir, la réflexion sur ce que serait l'agriculture algérienne de demain et y penser, c'est déjà agir, dit-on. Enfin et en définitive, «l'agriculture est la mère de tous les arts, lorsqu'elle est bien conduite, tous les autres arts prospèrent; mais lorsqu'elle est négligée, tous les autres arts déclinent sur terre que sur mer», dixit Xénophon, illustre philosophe, il y a 2.000 ans.
*Agronome post-universitaire.
Bibliographie :
1. Mohamed Khiati, (2008). « L'agriculture algérienne : de l'ère précoloniale aux réformes libérales actuelles ». Editions ANEP.
2. Rapports du MADR, 2018-2020.
3. Café économique de la Fondation Friedrich Ebert consacrée à la présentation de l'étude sur : «Le développement durable en Algérie», exposé de Karim Tedjani, 2021.
4. Rapport du Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural, 2009.
5. Rapport de la Banque Mondiale: Revue des Politiques Agricoles et Services à l'Agriculture (1987-1993). Décembre 1993. (Rapport n°12534-AL).
6. MDDR. Stratégie de développement rural durable, 2002.
7. Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural (MADR) : le renouveau agricole et rural en marche. Revue et perspective. Mai 2012.
8. La feuille de route sectorielle de développement agricole et rural, 2020.


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