On est loin de la fin de 2021 où se faisait sentir une pénurie de près de 400 médicaments. Cette déclaration du ministre de l'Industrie pharmaceutique au début du mois en cours a été confirmée par le professeur El Hadia Mansouri, sous-directrice à la Direction générale de la pharmacie et des équipements au ministère de la Santé, affirmant que la disponibilité des médicaments en Algérie est de 85%. Lors de son intervention, hier, sur les ondes de la Radio nationale chaîne 1, Pr Mansouri a souligné l'amélioration de la situation pharmaceutique en Algérie, où le taux de disponibilité de médicaments a été amélioré de 60 à 85%. Expliquant dans ce sillage que la fluctuation qui a caractérisé la période précédente avait des causes externes liées à la pandémie de coronavirus, et des raisons internes liées à la procédure d'acquisition et aux procédures juridiques qui nécessitent du temps. Non sans noter que le ministère de la Santé a adopté une feuille de route à sept axes basée sur la disponibilité de médicaments, les ressources humaines et matérielles, les structures, d'organisation de l'information et autres, en parallèle avec l'activation de la numérisation et des textes réglementaires. Affirmant à ce propos que 2023 sera l'année de la numérisation de la santé. Mme El Hadia Mansouri a souligné également que l'Organisation mondiale de la santé est en train d'établir une liste de 2.400 médicaments, laissant l'identification des médicaments essentiels aux spécificités de chaque pays, expliquant que la liste des médicaments essentiels concerne les maladies chroniques et graves, tels que les vaccins. Après avoir précisé que « le prix n'est pas pris en compte dans l'inclusion d'un médicament dans la liste des médicaments essentiels », elle a ajouté que le ministère de la Santé parie sur une stratégie visant à améliorer la disponibilité des médicaments et les soins de santé, et travaille à numériser le cheminement des produits pharmaceutiques dans les établissements hospitaliers et les pharmacies. Tout en annonçant que 2023 sera l'année de la numérisation du secteur de la santé, elle a noté à ce propos que le projet a débuté au dernier semestre de 2022 et est en progrès remarquable. Ajoutant que la Direction générale de la pharmacie et des équipements de santé souhaite améliorer la maintenance préventive des équipements, avec l'appui d'enveloppes financières pour l'acquisition d'appareils de diagnostic et d'équipements de laboratoire. Mme Mansouri a poursuivi en relevant que « nous comptons sur l'utilisation rationnelle et efficace des médicaments, c'est pourquoi nous continuons à former et à qualifier les pharmaciens hospitaliers et les pharmaciens privés ». Sur un autre registre, Mme Mansouri a nié l'existence d'études prouvant l'utilisation excessive de médicaments et d'antibiotiques par les citoyens, et a noté que le phénomène de l'automédication est mondial et ne concerne pas seulement l'Algérie, mais il est nécessaire de mettre en garde contre la consommation excessive d'antibiotiques et de médicaments sensibles tels que les comprimés de « paracétamol », et donc le ministère a adopté des mesures et des programmes pour réduire le phénomène, dans le cadre de la sensibilisation sanitaire. La responsable a, par ailleurs, reconnu l'existence de « produits pharmaceutiques contrefaits » commercialisés illégalement sur les réseaux sociaux, notant l'existence de lois qui encadrent la délivrance de médicaments à l'intérieur des pharmacies et empêchent la commercialisation de matériel pharmaceutique en dehors de celles-ci. Concluant son intervention, Mme El Hadia Mansouri a rassuré les patients atteints de cancer sur la disponibilité des médicaments, y compris la chimiothérapie, et a révélé que l'Algérie va acquérir, à partir de cette année, des médicaments innovants, qui relèvent de ce qui est qualifié « médecine de précision », et ces médicaments seront disponibles à partir des prochaines semaines, et a confirmé que les médicaments contre les maladies rares seront disponibles également en permanence.