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Nahel, cauchemar de Naël
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 03 - 07 - 2023

Pour l'honorer ou la défendre, l'on ne doit pas brûler sa mémoire. Une marche blanche ne doit pas connaître la noirceur des cendres ou les éclats des fumigènes. Seulement le «fléau» Nahel, d'ailleurs ni le premier ni le dernier, n'est qu'une allergie endémique collée à des uniformes le plus souvent déshumanisés, à une vision dédaigneuse de l'autre. Cet autre que l'on veut bannir des présomptions d'innocence, le déposséder du droit d'adolescence, lui dénier les jeux de son âge pour le vêtir de tous les maux, de tous les délits de fuite, de refus d'obtempérer, d'outrage à corps constitué et pourquoi pas de terrorisme, de trouble à l'ordre public ou menace sur la sécurité de l'Etat ?
Eh bien on y est. Tout brûle. Regrets, amertume, désolation. Même cet amour d'intégration que l'on tend à installer dans le cœur de millions de Nahel va davantage se rebeller et refuser de se mettre à genoux par-devant une crosse ou un tir prémédité. Son présumé crime a supplanté l'Ukraine et la fièvre des retraitables.
S'il n'avait pas un permis de conduire, il avait bien un permis de vivre encore.
Nahel n'est plus un enfant tué par un policier, mais un droit martyrisé pour l'égalité de traitement, un cri d'enfant étouffé par cette balle de trop. Il n'est pas contre la police, barrière de protection par essence, il est contre la culture d'une police, instrument de répression, contre son œil haineux et partial, contre un système qui semble diviniser la loi au moment où il abjure et décapite le souffle de la vie. Son âme ne sera jamais un exploit de bravoure à arborer dans la poitrine d'une institution, elle ne sera en fait qu'une autre adversité, une honte qui ternira encore un pouvoir aux bords de ses turpitudes.
Il vient encore servir une cause pour un traitement égalitaire que beaucoup de Français justes défendent espérant une décision radicale pour vaincre le monstre qui couche dans l'étui des armes de la rancune et somnole, sournois dans le lit de la ségrégation. A défaut de cela, Nahel ne pourra être que cette graine à germer dans les frais et jeunes sillons de sa génération. Ni lui ni Tamir Rice de Cleveland tué par la même folie qui va sinistrement garnir les romans policiers devenus, hélas, réalité.
Il n'est pas de démocratie dans une république sans que le droit à la vie et au devoir de sa sauvegarde ne soit un sacerdoce ultra-constitutionnel. Comme ça ne sert à personne, hormis à l'esprit de la «zemourarchie» pour tirer jouissance des débris des abribus cramoisis, du vandalisme et de la violence populaire ou systémique. Elever des bûchers par les uns ou attiser des brasiers pour les autres n'est qu'une spirale sans fin de course.
Entre Nahel et Naël, il y a plus qu'une question d'onomastique, un identifiant phonétique.


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