Le procureur général près la Cour d'appel de Tlemcen, Djelloul Ahmed Lahcène, a loué les efforts déployés par les juridictions compétentes, l'armée nationale populaire (ANP), les services de sécurité et toutes les autorités judiciaires pour lutter contre le crime organisé sous toutes ses formes. Dans son allocution prononcée à l'occasion de l'ouverture de l'année judiciaire 2023-2024, ce jeudi, Djelloul Ahmed Lahcène a indiqué que le but est de réduire, combattre et prévenir la criminalité, en collaborant avec tous les partenaires de l'institution judiciaire et en coordonnant les efforts de lutte contre le crime, permettant de protéger les individus et préserver leurs droits et libertés. «La criminalité constitue une menace majeure pour les citoyens, les entreprises, les institutions, l'économie, la paix et le développement du pays. La lutte contre la criminalité organisée est un défi qui concerne l'ensemble de la communauté nationale et internationale », a-t-il notamment affirmé. Mettant en avant le rôle de « la réforme judiciaire basée sur une justice indépendante, intègre et efficace œuvrant à la consécration de la primauté du droit et à asseoir la confiance et la sécurité au sein de la société, et à la réalisation de la stabilité et la consolidation de la construction collective de la véritable Algérie démocratique », le procureur général a, en outre, remercié, magistrats, greffiers, avocats, experts judiciaires, huissiers et autorités administratives de la wilaya ainsi que les fonctionnaires des établissements pénitentiaires qui ne ménagent aucun effort pour l'application de la loi dans le cadre du respect des principes des droits de l'homme, la réinsertion sociale des détenus et le soutien des solutions humaines à l'incarcération. Devant un parterre composé du wali de Tlemcen, Youcef Bechlaoui, du président de l'APW, Djilali Bensaoula, du bâtonnier, Bounouar Semaoun, et des autorités civiles et militaires de la wilaya, l'orateur a ensuite évoqué le service «guichet électronique national» mis au service des juridictions administratives, afin de poursuivre l'amélioration et le développement des services judiciaires et rapprocher la justice du citoyen. «Le guichet électronique national des juridictions administratives permet aux justiciables et à leurs avocats de consulter le cours des affaires et les dispositifs des jugements ainsi que de retirer les copies ordinaires des jugements et arrêts à partir de n'importe quelle juridiction sur le territoire national », a souligné le procureur général près la Cour d'appel de Tlemcen. Il a aussi rappelé, à cette occasion, quelques bases juridiques et textes réglementaires, visant à renforcer la lutte contre la corruption, le terrorisme, le crime organisé transnational, la contrebande, le trafic de drogues et de psychotropes, la cybercriminalité, la traite des êtres humains ou le trafic de migrants ainsi que le blanchiment d'argent. Dans ce cadre, le magistrat a présenté un bilan sur toutes les affaires enrôlées depuis le début de l'année en cours par la Cour d'appel de Tlemcen, faisant savoir que près de 80% des affaires portées devant les juridictions compétentes ont trait aux affaires liées au trafic de drogues et de psychotropes illégaux, la contrebande, la corruption, la cybercriminalité ainsi que divers homicides et actes de violences. Selon la même source, le montant global des produits saisis durant la même période est de l'ordre de 11,5 millions de dinars. En tout, 884 véhicules ont été mis en fourrière, de la période allant du 31 décembre 2022 au 30 septembre 2023. Près de 215 véhicules ont été remis à leurs propriétaires, 657 véhicules ont fait l'objet d'une liquidation et le versement au profit des biens de l'Etat et à l'administration douanière et 12 autres restés en saisie et qui sont en cours d'enquêtes judiciaires. Les amendes enregistrées durant cette même période s'élèvent à 784 millions de dinars. Selon M. Djelloul Ahmed Lahcène, le règlement de ces amendes est de 100%. A noter que lors de cette cérémonie solennelle, le président de la Cour de Tlemcen, Azzedine Benchehida, est revenu sur « la constitution de 2020 qui a érigé et renforcé l'autonomie de l'autorité judiciaire et tracé ses bases fondamentales, pour la défense et la protection des droits suprêmes collectifs et individuels et la consécration des libertés protégeant les acquis de la nation, et le renforcement de la sécurité, la quiétude et l'ordre ainsi que pour bâtir un Etat moderne et puissant par ses institutions constitutionnelles ».