Ce vendredi, c'était la morosité totale au marché d'occasion des véhicules de Sidi Salem, commune d'El Bouni. Plus de la moitié de l'espace qui s'étend sur plus d'un hectare était vide. Il y avait plus de curieux, moins d'acheteurs et très peu de voitures à vendre. Ce sont surtout des véhicules d'occasion datant des années 90, 2000 qui étaient proposés à la vente. Un propriétaire de véhicule n'hésitant pas à lancer:"à la première proposition de prix, je vends". Beaucoup étaient là pour scruter les voitures, immatriculés dans différentes wilayas du pays, faisant mine de regarder sans vraiment demander le prix proposé à l'achat. C'est dire le statuquo qui régnait dans ce marché, d'habitude plus dynamique. Un marché florissant avec des revendeurs ou courtiers qui réalisaient de bonnes affaires et dont l'élan a été stoppé net avec l'arrivée de plusieurs marques de voitures qui proposent des véhicules neufs avec des prix attractifs. Durant notre tournée, nous avons à plusieurs reprises demandé les prix de certaines voitures. Dans l'ensemble, ceux-ci ont nettement reculé. A titre d'exemple, le prix une Renault Symbol, année 2011, ayant roulé 180.000 km, était de 95 millions de centimes. Une voiture de la même marque, année 2016, était proposée à 148 millions de centimes. Une Clio, année 1994, ayant « soit disant » roulé 95.000 km, était proposée à 45 millions de centimes. Pour une Chevrolet Spark, année 2011, le propriétaire demandait 108 millions de centimes. Pour une Logan, année 2013, c'est 135 millions de centimes. Le propriétaire d'une Picanto, année 2019, , s'est vu proposer le prix de 150 millions de centimes. Voilà où en est le marché des véhicules d'occasion qui vient de recevoir un coup de massue, à la faveur des nouvelles marques qui commencent à être commercialisées.