La daïra de Lahmar se situe à 34 kilomètres du chef lieu de la wilaya de Bechar. Cette daïra regroupe trois communes, appelées aussi « ksours » du nord, elles sont caractérisées par leur relief particulier. La commune de Lahmar, chef lieu de daïra, d'une superficie de 830 kilomètres carrés, d'une densité de 2,32 habitants par Km² et une population de 1931 habitants. Elle est caractérisée par une vocation agropastorale et d'un un mode agricole traditionnel. Dans le domaine de l'éducation, deux écoles primaires, une crèche abritant 26 enfants, une salle d'étude pour les femmes analphabètes et un CEM nouvellement réalisé. Ces établissements scolaires jouissent d'une dotation parfaite en matière pédagogique. La cantine de ces écoles assure des repas chauds pour les élèves. Tout à noter que l'ancien CEM a été délocalisé par mesure préventive, parce qu'il était bâti en préfabriqué contenant une matière cancérigène à savoir l'amiante, qui représentait un danger pour les élèves. Pour le bonheur de tous, aucun risque de nocivité n'a été déclaré. Le centre de santé de la commune est doté des services, de maternité, d'un cabinet dentaire, d'un service de radiologie et d'un laboratoire équipé d'un matériel approprié. Cependant, un déficit en personnel qualifié est constaté, tels un spécialiste et un laborantin. La commune s'est vue renforcée par une polyclinique, réalisée tout récemment et répondant à toutes les exigences de l'heure normes médicales. Cette structure sera équipée dans les prochaines semaines et ouvrira ses portes probablement en mois de septembre prochain. La première tranche de réalisation du siège de l'APC de Lahmar a été achevée par contre la deuxième tranche sera lancée dans le cadre du PCD de 2009. le projet de gaz de ville est programmé ainsi que la réhabilitation des routes communales et les chemins de wilaya. Il nous a été signalé par les habitants de cette commune, qu'elle ne fait pas partie des zones sinistrées, alors qu'elle a été sérieusement touchée par les dernières intempéries du mois d'octobre dernier. S'agissant de l'agriculture, dans la commune de Lahmar, 200 agriculteurs produisent des fruits et des légumes qui sont transférés au marché de gros pour la commercialisation et de l'autre part, l'élevage ovin et bovin ( 200 vaches ) s'effectue dans les écuries. Les vétérinaires assistent en cas d'utilité. D'autres bêtes pâturent dans des parcelles de leurs propriétaires et la consommation de lait se limite localement. Quant à l'aviculture, la commune de Lahmar regroupe 30 hangars pour la production avicole et les aviculteurs produisent 90.000 poulets de chair chaque deux mois. Rappelons que l'alimentation pour le nourrissage de la volaille et les médicaments est disponible pour assurer l'engraissement et garantir une bonne qualité de productivité. Alors cette viande blanche se commercialise à travers les différentes daïra de la wilaya. L'apiculture ne manque pas, 300 ruches sont recensées et exploitées par 10 producteurs de miel. Lahmar a bénéficié dans le cadre sectoriel, d'un centre culturel qui n'est pas encore équipé. Certes, ce centre a besoin d'encadrement, par contre une salle polyvalente est opérationnelle pour les jeunes de cette commune ainsi que trois aires de jeu (stade Matico). L'artisanat demeure absente par manque de moyen des articulateurs techniques (atelier et machine) pour faire décoller la production artisanale. Cette localité était bien connue par le tissage des tapis des différentes dimensions. C'était la femme d'antan qui fabriquait les motifs sur les tapis aujourd'hui elles ont disparu. Ce qui est regrettable pour la tapisserie saharienne. Dans le même cadre de la daïra, ce volet concerne la commune de Boukaïs ( en berbère, Bouk signifie ton père et aïs veut dire cheval ). Elle compte 1112 habitants avec une superficie de 1760 kilomètres carrés. Elle se limite au nord par le royaume du Maroc à l'est par la commune de Lahmar et au sud par la commune de Kenadsa. Elle se caractérise par sa nature et sa géographie remarquable. Ses habitants pratiquent l'agriculture traditionnelle et l'élevage local. Pendant les meilleures saisons les nomades viennent des autres wilayas de (Djelfa, Sidi Belabbès, El-bayadh, Naama) pour la transhumance dans cette localité. Boukaïs dispose d'une seule école primaire qui date depuis 1957 avec trois salles de classe. En 1975 cette école a subi une extension de deux salles de classe. En 1981 une cantine scolaire a été réalisée. En 1990 une salle de classe a été aussi réalisée et trois autres salles en 1995. Néanmoins, une enveloppe de 252 millions de centimes a été consacrée pour l'amélioration des équipements de cuisine et les poêles à mazout ainsi que pour l'aménagement général de cette école, tel que la façade externe, la clôture, l'espace, la citerne ainsi les réfections des installations électriques. Une ancienne salle de soins ne répond plus aux paramètres médicaux, comme il nous a été signalé elle nécessite une réhabilitation et une extension. Cette structure est démunie elle vient de bénéficier d'une ambulance dans le cadre du plan communal de développement en 2007. Un projet est mis à l'étude pour réaliser un centre de santé. Cela fait partie des priorités parmi les objectifs de l'APC et de tous les membres de l'assemblée communale. Quant à l'agriculture, la mise en valeur agricole n'a pas fait ses preuves, par l'insuffisance où bien l'absence d'eau. Les études d'hydrologies n'ont pas été faites dans cette localité pour maintenir des niveaux d'irrigation assurant le développement de l'agriculture traditionnelle et oasienne. La rivière vivante qui ruisselait dans la palmeraie sert d'alimentation en eau potable pour les habitants de Boukaïs et l'agriculture traditionnelle est en train de s'affaiblir. Pour redynamiser l'agriculture en général selon certains, qui nous ont précisé qu'il faut réaliser des forages. Le périmètre agricole de Moula Chenkour a été crée en 1980, sa superficie est de 35 hectares les travaux agricoles ont débuté en 1983 et 17 fellahs ont été intégrés dans ce périmètre. 15 autres fellahs sont hors périmètres. Il est à remarquer, que la cause du non développement de l'agriculture dans ce périmètre, est due à l'absence de l'électrification. Notons que ces fellahs ont adressé plusieurs lettres au sujet de l'électrification à monsieur Ouyahya durant son premier exercice de chef du gouvernement. En outre, Boukaïs a bénéficié d'une réalisation d'une maison de jeune. Par ailleurs le centre a été confié à la direction de la jeunesse et des sports. Il demeure jusqu'à présent sans équipement. 20 locaux commerciaux sont prêts pour l'utilisation et ils se dégradent par l'absence des occupants et encore ils ne sont pas réceptionnés. Dans le cadre du PCD la commune a bénéficié de trois stades de type Matico, et un autre dans le plan sectoriel. Les routes de la commune de Boukaïs n'ont pas été réhabilitées depuis 1990. Ajoutons qu'un ouvrage d'art est réalisé à 90 %. il est en voie de finition. Un forage de 2,8 litres par seconde de débit a démarré pour alimentation en eau potable, mais ce projet s'est paralysé à mi- chemin. Dans le sectoriel, la commune a bénéficié d'une rénovation de réseau de rejet principal qui n'est pas encore achevé par insuffisance financière. Ce qui représente des stagnations des eaux. Quant à l'éclairage public une enveloppe de 300 millions de centimes a été débloquée. Ce dernier fonctionne à 90 %. Le parc communal dispose d'un important matériel, (camion citerne,, chargeur, tracteur agricole, 2 bus scolaires, une benne tasseuse toute neuve ainsi que d'autres équipements). La commune n'a pas bénéficié de logements collectifs depuis 1985 (hormis 12 logements OPGI) parallèlement à cette situation, la construction de 128 logements n'a pas encore décollé par le manque d'apport personnel par les intéressés. L'ancienne ligne de haute tension reliant Bechar- Boukaïs présente des anomalies de conductibilité électrique du à son vieillissement à chaque vent de sable. Cette ligne a été réalisée en 1971. Les habitants de Boukaïs suggèrent la nécessité du renforcement des moyens de transport pour améliorer les meilleures conditions de vie. Cette oasis accueillante, chaleureuse qui pleine d'hospitalité lance un appel aux visiteurs, d'en prendre soin pour préserver l'environnement de cette perle verdoyante qui est le patrimoine de tous. Concernant la troisième commune qui est Mougheul. Elle se situe géographiquement au nord du chef lieu de la wilaya à 50 kilomètres, sa population compte 1339 habitants sur une superficie de 640 kilomètres carrés. Cette commune est du même rang scolaire comme sa voisine (commune de Boukaïs), disposant d'une seule école primaire avec 46 élèves seulement. Le centre de santé de cette commune abrite un médecin et trois infirmiers. La salle de soin de ce centre déplore un vieillissement et une ambulance est en service permanant pour les évacuations d'urgence. Il est à signaler qu'un problème persiste toujours sur l'enregistrement des naissances dans le registre communal de La commune de Lahmar et non sur le registre communal des naissances de la commune de Mougheul. Alors cela reste paradoxal. Peut-être que ce problème découle de l'absence de maternité à Mougheul???? D'après des expériences les recensements deviennent très compliqués tel que le vote, le service national et autres pour des fins administratives. Cette commune a bénéficié d'un projet d'éclairage public dans les quartiers. L'éclairage est soumis à un régime économique afin de garantir un équilibre d'énergie électrique inter quartier. Dans le cadre du PCD, elle a bénéficié de projets de rénovation du réseau d'alimentation en eau potable. Deux châteaux d'eau de 300mètres cubes et probablement la distribution sera assurée prochainement 24 sur 24 selon le P/ APC de Mougheul. Une étude et une réalisation d'un poste de surveillance, un aménagement et équipement ont eu lieu au siège de l'APC avec un montant de 450 millions de centimes. La commune a bénéficié également d'un autre projet d'étude et de réalisation des toilettes publiques (pour les visiteurs) ainsi qu'une extension du parc communal. Dans le cadre du plan sectoriel, 5 kilomètres de route communale d'aménagement des places publiques ont été réalisés. Avec une digue à oued Zeboudj, celle-ci retient une capacité de 180.000 mètres cubes ce qui renforcera les source principales. Par ailleurs, il est à signaler que la salle polyvalente est équipée de 25 microordinateurs mais elle est sans électricité par manque de réseau. Quant à l'agriculture à Mougheul, les jeunes cherchent les moyens et le matériel agricole pour relancer l'agriculture oasienne dans cette localité. L'oasis de Mougheul est une perle verdoyante par sa nature et son environnement. Elle est exposée aux agressions de sa palmeraie qui se dégrade par l'affluence des visiteurs qui viennent de tous les coins de la wilaya et même d'ailleurs. En 2007, 214 palmiers dattiers ont pris feu, par négligence des campeurs après leur départ. En 2008, 324 autres palmiers dattiers sont partis en fumée. C'est sûr et certains que certains visiteurs méconnaissent la culture de l'environnement et notamment le tourisme. Le ksar de Mougheul date depuis 11 siècles selon les histoires populaires. Aucune initiative d'étude n'a été entamée de la part des autorités pour déterminer l'âge exact de tous les ksars du nord, sachant que les archéologues, les historiens et les anthropologues ne manquent pas. En outre, le ksar de Mougheul a été endommagé par les dernières intempéries du mois d'octobre dernier. Ajoutons qu'une deuxième restauration pour ce Ksar est programmée et sera classé parmi les patrimoines historiques nationaux.. --
