Les partis de l'alliance présidentielle (FLN, RND, MSP) n'ont pas attendu le signal pour se lancer dans la réflexion sur les correctifs qui devraient être apportés à la loi fondamentale à la faveur de la révision constitutionnelle. Pour ce faire, les trois partis ont déjà installé une commission mixte chargée de sérier les points susceptibles d'être reformulés ou supprimés dans l'actuelle architecture constitutionnelle. Selon le porte parole du parti de Bouguera Soltani, M. Abdelkader Djemai, les membres composant cette commission, dont il fait partie, planchent déjà sur la question.L'objectif étant de tenter de trouver un terrain d'entente entre les trois partis autour d'une mouture consensuelle pour mieux la défendre au sein du parlement. Les partis de Belkhadem, Ouyahia et Soltani voudraient aussi afficher une entente de façade alors que l'opinion publique n'est pas trop convaincue par ce mariage à trois. Le fait est que, le travail de cette alliance, se limite quasiment au passage du témoin (la présidence tournante) chaque six mois.En effet, mis part leurs ententes sur la conduite à tenir lors des votes des projets de loi émanant de leurs propres ministres, les trois partis sont plutôt inactifs. Pire encore, leurs chefs se distinguent assez souvent par des échanges à fleurets mouchetés par presse interposée autour des sujets polémique. Mais cette fois, les choses ne se présentent pas comme ils le souhaitent.Une constitution réellement démocratique rendrait très sombre leur avenir politique. C'est pourquoi ils vont tenter de peser sur la prochaine révision de la constitution dans l'espoir de sauver leur «beefsteak», en étant les seuls dans la mangeoire du régime. Mais l'Algérie de demain risque de leur réserver un avenir cruel du moins pour certains d'entre eux.