Depuis la catastrophe naturelle qui a frappé l'ensemble du territoire de la wilaya à la date du 10 octobre 1980, la situation demeure identique et le recasement des sinistrés de l'époque n'a donné aucun changement. Les autorités à la tête de cette Wilaya ont certes connu plusieurs remaniements et des changements à la pelle mais d'aucun n'a su imposer son rapport tendant au relogement définitif de cette catégorie de familles mise à l'écart dans la mesure où ses revendications sont toutes tombées à l'eau. Pour rappel, les citoyens occupant actuellement après plus de 30 années des logements en bois composés énormément d'amiante, sont sortis dans la rue une journée du 27 et 28 avril 2008 pour manifester contre le silence des pouvoirs à leur égard mais en vain. La situation a été quelque peu prise en charge par le gouvernement qui a voté un montant de 100 millions de centimes au profit de chaque occupant, décision parue même dans le journal officiel. Contre toute attente, alors que les sinistrés attendaient de pied ferme la perception du montant signifié, d'autres mesures viennent de mettre fin pour annuler un texte signé par le premier magistrat du pays. Après 30 années, 6 mois et 28 jours passés à l'intérieur d'un logement provisoire, il y a de quoi s'en prendre à lui-même devant une pareille situation. L'analyse faite reflète évidemment un malentendu entre des tierces que le citoyen est en train de payer. Le citoyen né à la date du 10 octobre 1980, a déjà effectué son service national, obtenu pour certain sa licence ou se trouve actuellement à la tête d'une société ou tout simplement chômeur. On peut finalement avouer que le retard considéré pour permettre au sinistré de construire sa maison en dur, est à l'origine de cette naissance et la création de beaucoup plus de bidonvilles aux extrémités des zones sinistrées. Que ce soit en zones urbaines ou rurales, la situation est la même et rien n'a finalement changé. Le passager à travers la wilaya de Chlef ne fera aucune différence entre les bidonvilles, l'habitat précaire et le préfabriqué. Tous ce monde est dans le même pied d'égalité. Pourtant, les autorités ont toujours affichés cette bonne initiative de régler au plus vite la situation. Rien de concret, étant donné que le chef de famille sinistré n'aura droit qu'à 70 millions de centimes répartis en trois tranches, une mesure appliquée pour les citoyens disposant d'un lot de terrain en zone rurale. Si l'on considère que le prix des matériaux de construction augmente de jour en jour, le montant attribué ne peut en aucun cas construire une pièce et une cuisine. Aucune motivation n'est venue en outre pour alléger ce système dont la bureaucratie fait foi au sein des bureaux techniques créés à cet effet. Pour être plus attentif, le dossier à fournir pour prétendre à la première tranche est trop lourd et coûtera plus de 5 millions de centimes (plans y compris). Le citoyen concerné a longtemps réclamé ses droits devant une administration qui n'a pas l'air de bouger aussitôt, ce qui l'oblige de se désister purement et simplement du fardeau. Le président de la masse sinistrée n'a pas pour autant lâcher définitivement les revendications pour lesquelles il est entièrement délégué auprès de toutes les instances politiques et administratives. Plus de 30 années d'existence, le logement préfabriqué est en voie de disparaître alors que d'autres ont déjà disparu. La chaleur de l'été et le froid de l'hiver mettent à néant les petits enfants et suffoquent les vieillards atteints de maladies, surtout ceux allergiques.