La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a réclamé samedi 6 août la mise en place d'une commission d'enquête pour déterminer les causes de la pénurie de certains médicaments ces dernières semaines. Une pénurie qui a pénalisé de nombreux malades, notamment les insuffisants rénaux, la diabétiques et les cancéreux. « Je lance un appel pour la constitution d'une commission d'enquête du ministère pour faire la lumière sur ces pénuries »,a affirmé Mme Hanoune dans son intervention à l'ouverture des travaux de la session ordinaire du bureau politique de son parti. Qualifiant cette pénurie de « scandale », Mme Hanoune, qui s'est interrogée sur les déclarations contradictoires du ministre de la Santé, Djamel Ould Abbes, a laissé entendre que le secteur du médicament, qui génère quelques deux milliards de dollars par an, est otage d'une « mafia ». « Ould Abbes a évoqué un problème de distribution après avoir accusé la mafia. Pourquoi il s'est rétracté ? Peut être que c'est à cause de la fille d'untel ou des enfants de tels autres ». « La république est au service d'intérêts occultes », a-t-elle dénoncé. Concernant la carte Chiffa mise en service au début du mois, l'ancienne candidate à l'élection présidentielle a estimé qu'il s'agit « d'une remise en cause de la gratuité des soins » et s'est interrogée sur «le devenir des 14 millions de personnes non assurées». Mais il n'y a pas que Djamel Ould Abbes qui est dans le viseur de Mme Hanoune. Elle a également épinglé Chérif Rahmani, sur l'affaire du bois des pins à Hydra. « Ce qui se passe au bois des Pins à Hydra est un crime contre l'environnement. On veut bien savoir qui est derrière ce projet, qui est ce fils de Flen (untel) », s'est-elle demandé. Sur le plan économique, Mme Hanoune a appelé à la révision de l'accord d'association avec l'UE à travers notamment le rétablissement des barrières tarifaires sur les produits importés. Concernant la prochaine tripartite prévue à la rentrée sociale, elle a estimé qu'elle doit être l'occasion d'engager « une réforme sociale ». Elle a appelé dans ce cadre à ce que des « mesures dissuasives » soient prises à l'encontre des sociétés privées et des multinationales, en raison « du non-respect des droits sociaux et syndicaux et des lois de la République ». La SG du PT a annoncé enfin que l'université d'été du parti se tiendra les 25, 26 et 27 août prochain.