Derrière la dernière visite de Jean-Marie Le Pen à Arles, durant laquelle il a rendu hommage aux Harkis ça sent l'odeur de campagne électorale tissée par les «Biyaa d'Aldjazair » qui font tout pour remercier le boucher de la guerre d'Algérie pour les tortures et les assassinats perpétrés contre des algériens et comment peut-on dire le contraire alors que c'est le Pen lui-même qui l' a affirmé sur les lieux, en déclarant qu'il était à sa place avec les harkis" !? La venue de M. Le Pen au Mas-Thibert, un hameau de la ville, avait suscité la polémique et l'opposition de l'association Bachaga Boualam pour la mémoire des harkis, du nom de l'ancien colonel et homme politique harki Saïd Boualam, dont le fils Lahcene préside ladite association. Mais derrière cette visite, comment ne pas concevoir, en cette période électorale, que Jean-Marie Le Pen "qui s'est engagé auprès des pieds noirs et des harkis depuis 1972" et qui ne s'est jamais rendu officiellement à Mas-Thibert, n'est pas tenté par une récupération politique du mécontentement des harkis. "J'ai ma place ici, parce que moi j'ai toujours été du côté des harkis, tant pendant la guerre d'Algérie qu'après, ce que beaucoup ne peuvent pas dire", a affirmé M. Le Pen, accompagné de plusieurs élus frontistes à la région Paca, avant la cérémonie. C'est une journée solennelle, ça fait dix ans qu'on la célèbre, on va rester digne, c'est notre journée, on ne va pas la gâcher", a rétorqué Lahcene Boualam, qui a refusé que M. Le Pen aille déposer une gerbe sur la tombe de son père au cimetière, resté d'ailleurs fermé."Cela fait depuis 1962 qu'on est là, est-ce qu'un jour il est déjà venu voir le Bachaga ? Ou ses enfants, ou les harkis ? Jamais. Pourquoi aujourd'hui ? Si ça n'est pas pour une raison électorale, je ne vois pas pourquoi", a-t-il déploré. Interrogé sur ce point, M. Le Pen a répondu qu'il serait "toujours en campagne, pour la France, jusqu'à sa mort", estimant aussi que sa fille Marine avait "une chance d'être élue" à la présidentielle.MM. Boualam et Le Pen se sont retrouvés côte à côte devant le monument aux morts de Mas-Thibert, où ils ont tous les deux déposé une gerbe, ainsi que plusieurs représentants des autorités et associations locales. Mohamed Otsani, délégué départemental du comité de liaison national des harkis, qualifiant la présence de M. Le Pen de "non-événement", a plutôt ciblé ses attaques contre le président Nicolas Sarkozy, qui doit décorer 25 combattants de la guerre d'Algérie, majoritairement des harkis, dimanche en fin de journée à Paris .Le président d'honneur du FN, Jean-Marie Le Pen, a estimé qu'il était "à sa place aux côtés des harkis" lors d'un hommage organisé à Arles (Bouches-du-Rhône), où sa présence a été qualifiée de "non-événement" par des membres de la communauté.