Le parlement européen a refusé de programmer une question sur « les massacres dont ont été victimes les harkis et les européens en Algérie » proposé par Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du parti d'extrême droite français, le Front National, et son représentant au parlement européen. Jean-Marie Le Pen a déclaré dans un communiqué publié avant-hier que le parlement européen lui a signifié l'irrecevabilité de sa question parlementaire sur « les massacres perpétrés » contre des milliers de harkis et de collaborateurs de la France par les algériens, alors que l'Algérie était un territoire français et faisant donc partie de l'espace européen défini par le traité de Rome de 1957. Le Pen avait évoqué dans sa question le 5 juillet à l'occasion du 50ème anniversaire de l'indépendance de l'Algérie (49ans pour être exact) des crimes de guerres contre des milliers de harkis et de colons européens, et s'est demandé pourquoi « l'Union Européenne n'a pas souhaité rappeler à la mémoire des Français, des Européens et du gouvernement algérien ces dramatiques événements historiques ? ». Le Pen a souligné dans son communiqué que « le Parlement européen nie mes droits parlementaires les plus élémentaires au prétexte que mes questions dépasseraient « les compétences et responsabilités de la Commission et du Conseil ». Cette sortie de Le Pen reflète l'intention de son parti dirigé par sa fille Marine, d'attirer les harkis et leurs enfants à quelques mois des élections législatives et présidentielles en France, électorat que la droite traditionnelle lui dispute.