LA CINQUIEME EDITION DU Forum social des quartiers populaires s'est tenue à Saint Denis, non sans mal compte tenu des difficultés matérielles doublées plus particulièrement de la situation dans laquelle se trouve le mouvement associatif issu ou héritier de l'immigration, isolé, marginalisé et "obligé" à l'étouffement. Le forum social des quartiers vient de tenir à Saint Denis les 11/ 12/13 novembre malgré les difficultés matérielles doublées plus particulièrement de la situation dans laquelle se trouve le mouvement, représentant le mouvement associatif issu ou héritier de l'immigration, isolé, marginalisé et "obligé" à l'étouffement. Les quelques cent, voire plus, associations et mouvements présents ont largement débattu pendant ces trois journées avec une soif certaine d'expression et une volonté très affichée de construire un mouvement unificateur et rassembleur capable de porter une parole publique de Marseille à Lilles. Les nombreux élus issus de l'immigration ont contribué à éclairer les débats avec leurs expériences diverses et leurs constats qui en somme se rejoignent. sur un ensemble de points notamment : la nécessité d'avancer sur la question de représentativité et de visibilité sans tabou, devons nous rester toujours derrière et supplétifs, La question est vitale: ce n'est plus s'unir ou subir, c'est s'unir ou mourir lançait avec forte conviction Mourad S. élu de Villeurbanne Les débats étaient tellement chauds et excitants que le timing était largement dépassé. Les discutions, débordaient même la salle, se continuaient dans les couloirs et dans la cafétéria autour d'un thé ou d'un café, étaient, pour certains habitués des grands rassemblements, d'une très grande qualité et d'une profondeur sans équivalent pour cette décennie passée dans l'hexagone. La responsabilité et la teneur des intervenants comme celles de Said Bouammama ( Lilles) ou Salah Amokrane des motivés de Toulouse ont été très appréciées et bien entendues; "Nous sommes devant un moment de vérité, devant une vraie difficulté, un vrai étouffement du réseau militant , devons nous continuer à nous mentir à nous mêmes , à perdre du temps et de l'énergie ou devons nous agir dès maintenant à bâtir une stratégie pour une convergence des forces existantes dont l'autonomie doit être la règle. Après plusieurs interventions et constats explicitant clairement que la jonction n'est pas faite avec la jeune génération d'acteurs et militants associatifs, que la rupture militante avec les jeunes des quartiers ayant d'autres préoccupations et d'autres codes et modes de fonctionnements, très frileux pour beaucoup d'entre eux, recherchent du travail et cela s'explique compte tenu du chômage qui les frappe. Nombreuses sont les municipalités qui se sont engouffrées dans cette logique pour consumer cette rupture et démobiliser un très grand nombre de jeunes militants. Le travail est un droit, faut il vendre son âme ou se battre contre tous les freins et barrages pour accéder à l'emploi. Ces Thèmes étaient souvent revenus dans les débats. La question des alliances a été aussi longuement débattue;" Quelle alliance devons nous faire, avec qui et pour faire quoi ? Nous sommes plus sévères entre nous qu'avec nos ennemis et adversaires. Notre division profite aux dominants, Il faut qu'on s'alarme. Nous avons assez de points communs pour construire notre mouvement unitaire avec une stratégie commune et une dynamique que nos anciens ont su mettre en place. Les exposés de Khemissi et Driss du mouvement des travailleurs Arabes ont été repris en exemple pour dire que nous avons une histoire et des expériences qu'il faut prendre en compte et notamment pour l'autonomie et les principes et mode de fonctionnement. certains sont même allés jusqu' à faire le parallèle avec l'auto organisation de l'Etoile nord africaine pendant la lutte de libération Algérienne "Devaient reprendre un à un les intervenants dans les débats. Les amis invités tels les alternatifs, les écolos, le front de gauche ou le NPA...ont assisté à ce riche débat et les prises de parole souvent mesurées et de soutien, car dès l'ouverture du FSQP , on leur avait annoncé, en remerciant leur présence, que la débauche est finie et qu' on ne vienne pas faire son marché, on a assez donné. Après ces deux journées bien remplies, l'appel fut entendu et la décision de création d'un front uni des organisations de l'immigration et des quartiers populaires fut actée tard dans la soirée de samedi. La décision finale sera donc officialisée lors de la troisième rencontre des luttes de l'immigration, deuxième temps fort de rassemblement de l'immigration les 25/26/27 novembre à Créteil. L'atams partie prenante de ces initiatives organise une Réunion d'information MARDI 22 novembre .