Les réformes introduites par le président de la République, ont fait l'objet de contestation par une large majorité de députés, ce qui est surprenant, non contents des textes d'ouverture qui ont été étonnamment amendés par les députés du Rassemblement National Démocratique (RND) et du Front de Libération Nationale (FLN), alors que le troisième parti de l'alliance gouvernementale, le MSP, s'est abstenu de voter. Surtout pour ce qui est de L'article 67 de la nouvelle loi électorale qui devait interdire le chevauchement et le racolage politique des députés. Dans un pays où les « élus » sans conviction changent de parti au gré de leurs intérêts personnels, l'opposition voit le nombre de ses élus se réduire comme une peau de chagrin au fil du temps, mais pour le FLN et le RND, cet article les priverait dans une certaine meusure de recruter dans les rangs de l'opposition. Les réformes, devaient aussi forcer les ministres candidats aux législatives à démissionner trois mois avant les élections. Les partis au pouvoir ont déclaré cet article « inconstitutionnel ». Car ces messieurs ont peur que cette démission ne sert pas leurs intérêts, ce qui pourrait remettre en question leur statut et leur influence de par leur fonction pour être reconduits. Ils veulent être à la fois ministres et députés. L'autre volet concernant les réformes est celui de la femme, et dont le projet de loi contraindrait les partis politiques à présenter 30% de femmes candidates aux élections locales et régionales. Les députés du FLN et du RND, plus soucieux pour leur fonction que pour la représentativité féminine, ont préféré un quota proportionnel au nombre de sièges par localité. On a voulu dévié ce projet de loi de son contexte, du fait que les députés l'ont dénoncé, mais finalement approuvé. Cette contestation contre les réformes de Bouteflika, vient surtout du dirigeant du FLN Abdelaziz Belkhadem qui a rejeté les propositions présidentielles. Mais il est clair que le président n'a pas encore dit son dernier mot, mais dans tous les cas de figure, s'il devait y avoir un changement en Algérie, ce serait sous l'inspiration du président de la République et les partis politiques qui forment une alliance ne sont pas actuellement de taille pour un bras de fer avec la présidence, mais cela ne semble alarmer outre mesure le FLN qui est entré de plein pied en campagne mais personne n'aura été dupe, du fait des déclarations et de l'agitation remarquée ces derniers jours avec les sorties de son secrétaire général Abdelaziz Belkhadem et de certains députés, même si sa côte de popularité est très basse, et qu'il fasse l'objet d'attaques nombreuses par les militants et les redresseurs celui-ci semble sur de la victoire de son parti qui est loin d'être acquise et pour certains redresseurs, Il y'a en effet une forme de mystère, au sens quasi religieux du terme, dans cette volonté obsessionnelle de s'accrocher et de ne pas vouloir lâcher prise. Dans un autre contexte, il apparait que les électeurs, ne sont pas attirés par les discours du vieux parti et voilà une question sur laquelle les trois partis de l'alliance doivent pencher dans les prochains mois qui nos séparent des législatives! Le rejet des réformes par les trois formations politiques qui forment l'alliance gouvernementale n'est pas sans risque pour la suite de la campagne législative, car la levée de bouclier s'apparente à une erreur de timing pour les partis en lice. Les scrutins dans le passé leur étant traditionnellement plutôt favorable, ceci ne saurait toutefois masquer le fait que leur base électorale apparaît moins enthousiaste et celle ci risque surtout de s'épuiser en apparaissant fort éloignée des attentes de leurs électeurs, dominées par les enjeux de préservation de l'emploi et de défense du pouvoir d'achat. A ce risque d'éloignement s'ajoute aussi celui de la perte de crédibilité pour les trois formations de l'alliance engagées sur une voie de banalisation, leur attrait lors des prochains scrutins intermédiaires pourrait sensiblement diminuer, car avec les fausses notes entendues celles-ci peuvent provoquer l'inévitable, car en politique, l'expérience a fait que le doute reste profondément ancré au sein de l'opinion publique! Il convient de distinguer les enjeux spécifiquement intérieurs qui pourraient se résumer ainsi, à savoir conserver l'ensemble des leviers de pouvoirs, pour les partis de l'alliance, qui ne veulent à aucun prix perdre la face. A l'analyse des orientations que se donnent les partis sur le plan intérieur, au delà du thème on peut distinguer des différences de par le cafouillage des discours qui ne sont pas convaincants, surtout avec le mutisme de l'opposition, qui à ce jour s'est contentée d'observer, sans réagir. En fait il apparaît clairement que les partis de l'opposition se sont effacer du paysage politique laissant le champ libre aux trois formations de l'alliance et le citoyen a le sentiment d'une résignation de tous les partis, tel est le constat et on ne sait quoi penser d'eux, aussi à-t-on le sentiment qu'ils sont à la croisée des chemins du fait de leur légitimité contestée .