A Mostaganem, l'anarchie règne en maître des lieux. N'importe qui fait n'importe quoi et les infractions sont banalisées. Cette anarchie est surtout visible dans la gestion des parkings, la circulation automobile et piétonnière. Et si la voie publique et les trottoirs sont squattés à longueur de journée, les automobilistes éprouvent des difficultés à circuler ou à stationner face à des énergumènes qui s'arrogent la qualité de gardiens. En effet, et selon quelques indiscrétions, presque la totalité des parkings à Mostaganem sont adjugés au profit d'un certain Grine, bénéficiant ainsi d'une convention dûment établie par l'APC. Cet adjudicateur est la seule personne habilitée à gérer l'ensemble des parkings de stationnement de toute la ville. D'autres lieux et pas des moindres, rues, ruelles, espaces verts, au centre ville, place du marché, les arcades, route de l'hôpital, mosquée badr, tout est exploité et de quelle manière, une anarchie totale. Un bâton à la main, se prenant pour l'ange gardien de l'endroit promis, c'est 30 DA, les droits de stationnement en ville, sans aucune quittance en contrepartie. Des jeunes qui se sont emparés par la force des places publiques et les ont transformées en parcs de stationnement, faisant fi de toutes les lois de la république et qui va avec. La majorité de ces jeunes exercent ces métiers de soit disant gardiens de parkings, sans aucune autorisation des autorités compétentes, ne sont couverts d'aucune assurance, ne sont dotés d'aucun signe ou badge règlementaire reflétant au moins la légalité de leur présence. Ces jeunes, ne sont contrôlés par aucune administration, leurs noms ne figurent nulle part, aucune fiche d'identification, d'autant plus qu'aucune enquête d'habilitation n'aurait été effectuée par les services compétents, car comment pourrait-on endosser une responsabilité quelconque en cas de vol ou de destruction d'un bien d'autrui, à l'image de ce véhicule Peugeot 307 appartenant au beau frère du Président Bouteflika, volé d'une aire de stationnement située à la cité du 5 juillet, et retrouvé quelque temps plus tard à un autre endroit, dans un état complètement délabré. D'autres par contre, propriétaires de grandes surfaces, n'hésitent pas eux aussi à tourner le dos à la loi. Ainsi, le nouveau propriétaire du centre commercial « Assil », situé à la cité Djebli Mohamed, quoique le véritable locataire des lieux n'existe plus, il aurait transféré le tout à un sous-locataire sans l'aval de l'APC, pour cause de son implication à l'époque dans l'affaire de détournement de fonds au préjudice de la B.C.I.A. L'actuel occupant des lieux, aurait transformé la placette extérieure du centre commercial en parking surveillé et l'aurait loué à des jeunes, sans se soucier nullement de la règlementation en vigueur, dans la mesure où cette assiette serait la propriété de la commune, d'où la loi justement interdit à quiconque de louer ou sous-louer un bien domanial ou communal. Ce laisser aller, des autorités locales au niveau de la wilaya et le mutisme observé, ne sont, pas pour venir à bout de ces problèmes. Pourtant ce retrait incompréhensible et ce renoncement à faire appliquer la loi, à démontrer à plusieurs reprises, qu'en l'absence de l'autorité de l'Etat sur le terrain, les choses ne pourraient qu'évoluer dans le mauvais sens. Car nous gardons toujours en mémoire, ce drame survenu au parking de l'hôpital « Che Guevarra », où un automobiliste, père de famille, avait été victime pour 10 minables dinars, un jeune gardien l'avait poignardé à coups de couteau en plein mois sacré de Ramadhan. Les parkings de stationnement, sont devenus entre autres, le fief de la délinquance et de la consommation de drogue et autres psychotropes, et source de danger pour tous les usagers, automobilistes et piétons, grands et petits, hommes et femmes. Le laxisme des autorités a introduit chez ces jeunes l'idée qu'ils resteraient impunis quelque soit la gravité de leurs actes. Dans cette optique, personne ne s'amuse à s'aventurer à se défendre quant on a à faire à eux. Laisser les choses pourrir, à l'image de ceux qui ont été délogés à la dernière minute pour l'application du nouveau plan de circulation, n'est pas une solution appropriée. La ville de Mostaganem, est victime de tout genre d'activité malsaine et non conforme à la loi. Le parking situé en face du marché d'Ain-Sefra, est devenu un endroit mal famé, insupportable et impossible d'y rester une seule minute debout. Les odeurs nauséabondes, de petites flaques d'eaux usées et stagnantes, des ordures non enlevées ou jetées volontairement, pire encore, quelques citoyens osent le plus normalement du monde uriner en s'adossant parfois sur un véhicule garé, quelle honte ! En matière d'hygiène et de salubrité, la seule note qu'on pourrait mettre c'est bien sûr « Zéro », une situation des plus médiocres et indigne d'une ville de la réputation de Mostaganem. N'étaient les interventions des services de police de lutte contre la délinquance et le banditisme, Mostaganem serait devenue une ville invivable pour ses 400.000 habitants. Car, l'absence tant regrettée sur le terrain, est celle des services directement concernés par l'amélioration des conditions de vie du citoyen, ceux relevant directement de l'autorité du Wali comme ceux relevant du président de l'APC. A en croire le ministre de l'intérieur et des collectivités locales, tous les maires ont été instruits à chercher des sources de revenus pour optimiser leurs rentrées financières, notamment par la récupération de la gestion des « parkings », notamment les grandes villes dont Mostaganem en fait partie, du fait qu'une circulaire ministérielle datant de juin 2006, aurait été adressée à l'ensemble des concernés, portant mesures d'encadrement des activités de surveillance des parkings de voitures. Pour l'Etat la récupération de la gestion de ces parkings est non seulement une source de revenus mais permettrait la création de postes d'emploi. Actuellement les communes n'en tirent aucun avantage. Elles sont appelées à bouger pour recouvrer leur fiscalité au niveau local et assumer avec vigueur l'utilisation de ces ressources. Donc c'est au maire d'en assumer l'entière responsabilité. Mine de rien, ces parkings engendrent des milliards qui passent entre les filets et qui ne sont nullement comptabilisés, échappant au fisc et aux services des impôts en général. L'anarchie règne en maître absolu à Mostaganem, la violence est partout, même dans l'université, lieu, où elle devait être combattue sous toutes es formes, la culture est devenue si chère qu'il va falloir la remplacer par l'ignorance, l'insécurité fait peur notamment le soir et ce malgré les efforts déployés en moyen humains et matériels par les services de sécurité sur le terrain, l'hygiène et la salubrité sont devenus de vains mots synonymes du néant, qui n'ont de sens qu'ailleurs. En somme, un climat de désolation et d'inquiétude. Fort est de constater, malheureusement que tous les services concernés directement par ces insuffisances et ces manquements, ne daignent pas bouger le petit doigt pour au moins atténuer de l'ampleur de ces problèmes. Mostaganem, patience !