Pour elle, le processus des réformes politique est avorté. C'est le constat que ne cesse de dénoncer la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune. Par conséquent, elle appelle le chef de l'Etat à user de ses prérogatives et à prendre les mesures nécessaires afin de remettre le train sur les rails avant qu'il ne soit trop tard. La première responsable du PT demande à Bouteflika de dissoudre l'APN et de légiférer par ordonnance. «Même si ce n'est pas démocratique, c'est le moindre mal», a-t-elle souligné «Si le Président n'intervient pas pour réparer le processus des réformes, ça sera le saut dans l'inconnu», a-t-elle soutenu lors de son discours prononcé samedi à l'occasion de la réunion du bureau politique., au siège de son parti à Alger. Profitant de l'occasion pour accuser le FLN et le RND, d'avoir détourné les réformes en évoquant à ce propos, la suppression des articles (inscrits dans la loi électorale) interdisant le nomadisme politique et obligeant les ministres désireux de se présenter aux législatives de démissionner trois mois avant les échéances. Elle a cité, également, le quota des femmes dans les assemblées élues qu'elle qualifie, d'ailleurs, d'escroquerie politique, de scandale et de mascarade. Mme Hanoune a exprimé aussi ses craintes sur le sort que réservera le Parlement aux autres textes de loi inscrits dans le cadre des réformes. Elle en voit un signe dans les déclarations du ministre de l'Intérieur qui a affirmé que le système déclaratif des partis politiques est «dangereux», Dans cet élan, l'APN n'a pas échappé aux critiques. «C'est une Assemblées stérile qui ne peut produire que des contre-réformes», a-t-elle déploré en de réitérant la revendication de sa formation relative à l'élection d'une Assemblée constituante. Concernant la menace islamiste, louisa hanoune dira «Les islamistes n'auront pas la majorité car l'Algérie ne ressemble ni à la Tunisie, ni à L'Egypte, et encore moins au Maroc. Les Algériens connaissent les courants politiques qui existent et savent faire le discernement», a-t-elle dit avant de révéler son aspiration en affirmant «le PT est la seule alternative».Elle a par ailleurs dénoncé les spéculateurs sur, notamment le sucre et l'huile. Pour elle, le monopole du privé sur les secteurs d'activité menace l'existence même de l'Etat. Déplorant l'absence de contrôle sur les deniers publics, la secrétaire générale du PT a dénoncé, en outre, les nouveaux riches qui ont amassé des fortunes, en profitant des privatisations et de la tragédie nationale. Sur ceux-là, Mme Hanoune demande d'appliquer la règle de «où as-tu eu ça?». Pour elle, «les visages commencent à apparaître. Le fils et la fille de tel ou tel haut responsable c'est une bombe qui menace l'existence de l'Etat».