Par définition, les partis islamistes en Algérie sont issus d'un mouvement politique et religieux prônant l'adoption des concepts de l'islam comme principes fondamentale en Optant pour le choix de l'opposition comme moyen de propagande contre le régime sur le terrain .Seulement en Algérie et après la dissolution du parti (FIS) en 1992 , ces partis islamistes sont devenus des alliés du régime et membre dans le gouvernement.. En 1992, alors que le Front islamique du salut (FIS) est donné gagnant au second tour des législatives, le gouvernement stoppe net l'arrivée des islamistes au pouvoir en interrompant le processus électoral. Résultat : le pays plonge dans une décennie de guerre civile qui fit 150.000 morts et des milliers de disparus. Que sont devenus aujourd'hui ces islamistes qui avaient, pour certains, appelé au djihad ? Les principaux dirigeants du FIS ont trouvé exil à l'étranger (Abassi Madani est au Qatar, Anouar Haddam aux Etats-Unis). Ali Belhadj est toujours en Algérie et se fait remarquer à chacune de ses interventions publiques sans gonfler pour autant ses sympathisants. Certes le FIS a été dissous, mais des micros parti islamistes sans grandes ambitions ont bénéficié d'un retour par la petite porte. Le courant islamique dit modéré, le Mouvement pour la Société (MSP), proche d'Ennahda en Tunisie, siège à l'Assemblée nationale avec 69 députés sur 389 et a deux ministres au gouvernement. Il ne forme pas vraiment un parti d'opposition, mais a reçu le soutien du leader tunisien d'Ennahda, Rached Ghanouchi, qui a rencontré le MSP, lors de sa visite à Alger en novembre.Si pour l'instant, leur poids ne s'est jamais traduit dans les urnes, la grogne sociale qui a traversé le pays en 2011 pourrait avoir des effets bénéfiques pour le MSP lors des élections législatives et locales qui auront lieu en 2012. L'actuel parti islamiste dit MSP qui s'appelait dans le temps HAMAS ne représentait pas grand chose dans le paysage politique algérien. A l'origine, il était un parti d'opposition au régime avant de rentrer au pouvoir à la faveur de la disqualification du FIS dont il a profité amplement et actuellement il détient des portefeuilles ministériels et est représenté tant dans les collectivités locales, régionales que dans la représentation nationale. Ce parti a su profiter des mosquées, des établissements scolaires et universitaires pour s'implanter et toucher une large frange de la population algérienne. Il est très actif au niveau du réseau associatif par l'entraide qu'il apporte aux nécessiteux. Ce parti n'est pas dans l'opposition puisqu'il fait partie de la coalition au pouvoir et change de position à chaque échéance pour se maintenir toujours au côté du vainqueur.