La loi sur les associations dans le cadre des réformes lancées par la présidence vient renforcer le contrôle et vient de ce fait réviser une loi adoptée en 1990 et fixera désormais les conditions de création des associations, pour la première fois, les nouvelles dispositions sur la création d'associations étrangères pour combler un vide juridique en Algérie. Il est clair que ce projet sera aussi conditionné Et que le ministre de l'Intérieur est habilité à le suspendre et retirer l'agrément en cas d'ingérence dans les affaires internes de l'Algérie. Cette loi destinée à contrôler l'activité des associations rentre dans le cadre des nouvelles réformes surtout pour ce qui du financement. Le gouvernement a également décidé de soumettre les associations à caractère religieux à un régime particulier, ce qui a soulevé l'ire des députés islamistes. Ce projet de loi n'est qu'une pâle copie des reformes attendues par les Algériens, Selon le ministre de l'Intérieur Dahou Ould Kablia, l'Algérie compte 90.000 associations dont 1.000 seulement sont présentes sur le terrain à l'échelle nationale, les autres étant des associations locales ou de quartier. La moitié a cessé ses activités ou ne se manifeste qu'occasionnellement, a-t-il précisé jugeant que les failles de l'ancienne loi ont ainsi permis la création d'une pléthore d'associations ne réunissant pas les conditions légales. Pour certains ce projet de loi est un recul par rapport à la loi 90-31 du 04 décembre 1990 qui a apporté une impulsion significative à l'ouverture démocratique en Algérie et à l'essor du mouvement associatif et considéré comme contraire aux engagements internationaux de l'Algérie, dont le pacte international relatif aux droits civils et politiques (1966) ratifiés par l'Algérie en 1989.Ce projet de loi en instituant l'autorisation administrative est une remise en cause du système déclaratif en cours dans tous les pays démocratiques. Certaines administrations ont même anticipé sur ce projet en bloquant la création de nouvelles associations et en décrétant la dissolution d'autres associations.