La télévision algérienne a organisé un débat le 25 décembre 2011 dans la soirée sur les réformes politiques en Algérie en présence de partis politiques. Pour ce début, cela a été un grand raté. Regardant rarement la télévision algérienne, à l'instar de la majorité de la population algérienne parabolée, l'ENTV qui nous qui a habitué souvent à des banalités et peu d'innovation à l'instar de tous celles et ceux qui pont vu cette émission, j'ai été profondément choqué devant l'attitude de la présentatrice. Selon les informations recueillies, cette dernière n'est nullement une spécialiste des questions politiques et économiques mais une ancienne présentatrice de 20h habituée à lire, sur ordre, des communiqués. Alors que l'ENTV et la radio officielle algérienne ont de brillants cadres cachés. Ou alors l'ENTV aurait pu faire appel à des spécialistes ou de journalistes de journaux indépendants pour rehausser le débat sur des sujets complexes qui impliquent une connaissance pointue. Car combien de brillants journalises algériens animent des télévisions internationales renvoyant à la dévalorisation du savoir qui touche également ce segment sensible. Mais là n'est pas l'essentiel. Essayant de caresser du poil le discours officiel , et citant toutes les minutes s le président de la république( est ce nécessaire et lui rendre service ) , à une réponse d'un parti qui allait dans le sens contraire, la présentatrice l' a interrompu brutalement avec une indécence inadmissible . Dès lors, nous avons pu assister, en direct, au départ des représentants de ce parti qui ont quitté le plateau. A ce moment précis l'émission était, dans l'esprit de la majorité des Algériens, terminée. Continuant comme si rien ne s'était produit, la présentatrice a donné la parole pendant plus de 10 minutes à un représentant du pouvoir, déconnecté tant des réalités nationales que mondiales, nous affirmant, ( j'ai failli tomber de ma chaise) que l'Algérie connaissait la démocratie depuis 1970 alors que le président de la République a affirmé que nous sommes au début et en apprentissage. Qui veut être plus royaliste que le roi ? Non Madame, une présentatrice doit être neutre. Vous n'aviez pas le droit d'interrompre si brutalement un parti qui ne collait pas avec vos pensées ou les directives que vous avez eu. Le respect de la pensée d'autrui est le fondement de la déontologie tant intellectuelle que journalistique, le plus grand ignorant étant celui qui prétend tout savoir. Seule la confrontation des idées contradictoires, par un débat serein productif, sans sinistrose, ni autosatisfaction, peut faire avancer l'Algérie. Nous sommes à l'ère de la révolution des télécommunications où le monde est devenu une maison de verre, et il ne sert à rien de cacher la vérité. Le constat est que le débat sur les réformes commence mal, très mal. La présentatrice à vouloir bien faire, a discrédité l'image de l'Algérie au niveau international. Le Ministre de la communication a bien eu raison d'affirmer récemment que si l'ENTV, en panne d'imagination, continuait dans cette voie, avec l'ouverture l'audio visuel, elle est appelée à disparaitre du champ médiatique.