Il l'a dit par écrit aux dernières Assises nationales du CNES de Babès : Bouteflika n'est pas content de ce qui mécontente le peuple de sujets d'ici-bas ! En termes sans détour, la collectivité locale est défaillante, malgré les pétrodollars dépensés à gogo pour acheter la joie des sujets jamais contents. En fait, ceux qui ne mangent pas par leurs oreilles n'ont pas attendu l'humeur de son Excellence pour découvrir l'évidence de la calamité nationale, des prérogatives écourtées du maire ou du wali, et de l'existence facultative de l'APWi. A chaque lever de soleil, noua avons affaire à l'administrocratie décentralisée et au calvaire de la République des plantons, comme l'a si justement qualifiée, un jour, le Vizir Ould Dakhilya qui n'en souffrait pas pourtant. Partout, ce n'est point une partie de plaisir, et le pire reste du côté de l'Hôtel de Sidna le Mir. Ou de sa basse tutelle. Non pas que l'administration locale soit débordée de doléances, c'est aussi en matière de prise en charge que rien ne va ! Comme partout en ce bled où l'Etat existe mal et rarement. Ni Hocine, ni mon maire Kaddour-la-misère ne sont des fous. Wali qu'il est, le premier sait qu'il est au service d'une feuille de route avant d'être à celui de la population qui le subit. Depuis qu'il est à la tête de la perle de Bouteflika, il a dû apprendre des choses et des dessous de choses sur le développement local et l'équilibre social. Comme ceux qui aspirent au changement, il doit savoir que le pire ne génère jamais le meilleur, et qu'il faille bouleverser tout un monde sur lequel on ne lui a pas donné d'emprise. Une folie aux yeux de ceux qui veulent que le monde aille ainsi chez nous. Kaddour est certainement incompétent, mais il n'est pas con. Le plus honnête de ses homologues roumis ferait autant de bêtises au profit de son intérêt, s'il n'avait pas d'Etat présent et vigilant qui lui tire les oreilles lors du dérapage. Normal donc qu'il profite d'un système qui ne demande pas de compte pourvu que le sien soit préservé. Normal aussi qu'il s'accapare d'une vaste ancienne infrastructure de santé en attendant le moment opportun de sa privatisation. Normal qu'il investisse dans les beuveries et les festins, et dans l'achat de sa tutelle. Incapable de loger car notoire partial, mais toujours alerte quant à la récupération de sa part auprès de l'entrepreneur dont il reste sociétaire avec sa taille, son Etat ne s'inquiètera jamais de sa fortune grossissante à vue d'œil. Inutile alors de s'étaler sur l'inutilité de Kaddour. Ou de ses pairs. Incompétence, compétence nulle, cinéma, et magouille, c'est du kif-kif au même. Jamais évalués, jamais sanctionné. Ont-ils torts ? Peut-il y avoir aussi stupide chef crachant sur l'opulence qui tombe dessus ? La maison Algérie a ainsi été voulue : s'accommoder de ses maux pour perpétuer les sièges des Maitres du Haut. Et ce ne sera certainement pas l'E-administration qui changera le cours de la fatalité, ni du discours !