Hocine Aït Ahmed. Dans un message écrit, adressé ce vendredi 17 février à ses militants et lu, au terme de la convention nationale, par le premier secrétaire Ali Laskri, affirme que le boycott du prochain scrutin ne constitue pas un meilleur choix que la participation, même si, au fond de lui, il est convaincu que les prochaines élections ne seront pas transparentes », lit on dans le message. M. Aït Ahmed prend à témoin l'opinion publique nationale et les militants : « nous ne pourrons donc pas assurer que nous allons sanctuariser le pays, veiller à la sécurité nationale et initier le changement démocratique en y participant ». Il estime également « qu'aucun boycott ne peut assurer qu'il constitue une alternative efficace à la participation ». M. Aït Ahmed ne donne aucune instruction à ses militants dans ce message, affirmant que la décision finale émanera des débats tenus au niveau de la base. Il parle, pour la première fois, des clivages qui traversent le parti et qui ont failli, plus d'une fois, causer sa perte. « j'assume avoir dû, dans des conditions extrêmement pénibles, prendre des décisions qui ont pu sembler unilatérales. Elles ne l'ont jamais été ». Le chef du FFS reconnaît que le pouvoir a réussi à obliger les partis et les Algériens à revoir les priorités de l'heure. « Nous voici contraints par l'état de délabrement du pays, à discuter de l'opportunité de participer ou non à une consultation électorale. Nous sommes arrivés à un moment où les consciences elles mêmes sont soumises à une pression intolérable, en vue de leur détournement », avoue M. Aït Ahmed. M. Aït Ahmed évoque brièvement les réformes politiques puisque, pour lui, « notre pays, ce n'est pas une batterie de lois mais un dispositif et une volonté politique qui rendraient possible leur application », affirme t il.