Les jeunes à Sidi-Ali ne croient plus aux fausses promesses et le dialogue semble rompu entre les responsables locaux et cette jeunesse, qui ne demande qu'un droit pourtant garanti par la législation. Malgré les efforts de l'Etat, les dysfonctionnements qui se sont ancrés dans notre administration vouent à l'échec, tout ce qui a été entrepris pour justement éviter cette grogne, qui ne cesse de s'amplifier. Les jeunes semblent désabusés et ne veulent plus attendre, c'est pourquoi dans la matinée du lundi 6 mars 2012, ils ont décidé de fermer le siège de l'agence de l'emploi de Sidi-Ali. La plupart des jeunes diplômés attendent depuis des mois de nouveaux postes de travail, malheureusement il n'y a plus de recrutement depuis quelques temps, mis à part quelques pistonnés, disent-ils, qui ont des gens bien placés dans l'administration. La situation a duré durant toute la journée et les jeunes ont maintenu le blocus malgré l'intervention de quelques responsables. Le dialogue semble être rompu entre les deux* parties et cette situation est due à des années de rejets, de négligence et de mépris à l'égard de cette masse juvénile, qui a rarement été prise en considération. C'est aussi les conséquences du favoritisme et du recrutement inapproprié, les passes droits et la corruption, qui ont miné l'administration en général. Les compétences ont été mises de côté au profit de ceux qui ne pouvaient apporter un plus, et beaucoup de jeunes accusent certains responsables de favoriser la gente féminine, beaucoup ne possèdent aucun bagage mais sont arrivés à décrocher des postes, parfois clés. Il est temps disent-ils d'instaurer une justice sociale pour mettre fin à ce genre de dépassement, qui ont mené à la rupture du dialogue.