La visée à la prochaine présidentielle commence déjà à aiguiser les appétits chez les redresseurs au parti du Rassemblement National (RND. Il semble que l'ouragan qui tempête depuis belle lurette au FLN semble gagner les areines du RND. Le torchon brule et la crise semble prendre le dessus dans ce parti. Le mouvement de redressement qui semble déjà pris son envol, se voit attirer d'ex ministres et des cadres du parti conduit par le P/APC d'Alger-Centre, Tayeb Zitouni, selon la source. Cherif Rahmani ancien ministre de l'environnement, et actuellement député à Djelfa est l'un des redresseurs mécontent qui s'érige contre Ahmed Ouyahia. Yahia Guidoum, ancien ministre et membre du conseil national, et Mustapha Berraf, ancien président du Comité olympique. Saïd Abadou, président de l'Organisation nationale des moudjahiddine, feraient aussi partie du mouvement des redresseurs, selon la même source qui précise que Chérif Rahmani a souhaite remplacer Ouyahia à la tête du parti. Ce dernier a-t-il les moyens de sa politique en l'absence du 4e congrès du parti qui semble encore loin. Les adeptes qui soutiennent d'Ahmed Ouyahia sont tout de même plus nombreux, mais ceci n'empêche nullement les contestataires à grossir leurs rangs. «Les contacts se poursuivent avec les autres membres du conseil national pour peser lors de la session ordinaire du parti prévue pour la fin du mois», souligne la même source selon laquelle Abdeslem Bouchouareb, chef de cabinet d'Ouyahia et désormais député d'Alger, aurait été approché. «En mauvais termes avec Seddik Chihab, président du bureau RND de la capitale, première cible des redresseurs, il aurait exprimé son soutien aux contestataires». Les redresseurs s'attendent à la démission du bureau politique du parti et la tenue d'un congrès extraordinaire pour élire de nouveaux responsables. En homme averti, Ahmed Ouyahia semble encore plus fort que jamais malgré les derniers résultats des législatifs non probants. Très à l'aise et réconforté par son entourage et fort de son poste de Premier ministre, il continue de narguer les dissidents. Il compte détourner le courroux de ce mouvement de contestation lors du prochain conseil national prévu les 31 mai et 1er juin à Alger. «Au cours de cette session ordinaire, il sera question de l'évaluation des résultats des élections législatives, l'examen du cadre réglementaire et juridique dans lequel s'est déroulé le scrutin et l'introduction de changements dans l'organisation du parti estime notre source. Ahmed Ouyahia tenterait plutôt de jouer la carte de l'apaisement en acceptant de faire son autocritique.