Les membres du mouvement pour la construction du RND ont appelé mercredi, 6 juin lors d'une conférence de presse à Alger au départ d'Ouyahia avant la fin de l'automne afin d'éviter un deuxième échec du RND aux prochaines élections locales. Les protestataires a leurs tête Tayeb Zitouni (maire d'Alger centre), Abdelkader Belhacir ( ex député) et Nouria Hafsi, veulent précipiter le départ du patron du RND pour « éviter un deuxième échec du RND aux locales après les résultats catastrophiques enregistrés lors des législatives du 10 mai » , affirment ils. Aux législatives du 10 mai, le RND est arrivé deuxième avec 68 sièges mais largement distancé par le FLN, qui en a remporté 208.« Cet homme a bien reconnu ses échecs lors de sa dernière conférence de presse. Alors il est temps pour lui d'assumer ses responsabilités et de partir », a précisé Abdelkader Belhacir. Selon Nouria Hafsi, « des élus, des ministres et des ex ministres » ont rejoint les frondeurs. Autre annonce faite par Mme Hafsi : « les membres du Conseil national, à quelques exceptions près, sont d'accord pour renverser Ouyahia mais ils ne désirent pas afficher leur position pour le moment ». Les représentants des frondeurs affirment qu'ils ne ciblent pas la personne d'Ahmed Ouyahia. « Notre seul souci est de sauver le parti », a souligné Nouria Hafsi. Elle a dénoncé la gestion du secrétaire général du RND, qu'elle a qualifié une nouvelle fois de « dictateur » et d'« autoritaire ». Selon Mme Hafsi, le débat contradictoire n'est pas autorisé dans les instances du parti. « Les décisions sont prises par une seule personne, qui est Ahmed Ouyahia ».Cette fronde est elle liée à la perspective de la présidentielle de 2014 ? Pour Tayeb Zitouni, la réponse est « non ». Cette fronde, rassure t il, n'a aucune relation avec l'événement politique de 2014. Nouria Hafsi se veut plus précise, en laissant entendre qu'Ouyahia peut largement se passer du soutien de son parti. « Je ne pense pas que cet homme comptera sur le RND s'il veut se présenter aux présidentielles. Ouyahia n'a jamais pris en considération son parti ».