Chaque jour, quelqu'un ou quelque chose me rappelle que je suis chez moi. Bienvenue en Absurdistan Ok ! Sans grande peine, je sais pourquoi les contrôleurs de Mustapha le vizir du commerce demeurent impuissants face à la flambée des prix. Personne n'ignore que les éplucheurs du pauvre consommateur sont soit mis au courant de leur passage, soit qu'ils travaillent dans le noir, sans registre ni impôts, donc non concernés par les vols autrement dit. Ok ! J'ai compris que les consommateurs à saigner n'ont pas le cran suffisant pour marcher avec leur protecteur associé dans le boycott de leurs écorcheurs sans scrupule ni pitié. Ok ! J'accepte d'admettre la logique de l'offre et de la demande des vizirs et de Syrpalac qui du jour au lendemain fait pousser des ailes à l'oignon ou la carotte, cette vedette de l'année qui cuit son acheteur avant sa cuisson. Je l'admets même si je sais que cette logique n'est valable que dans un marché organisé et maitrisé, alors que chez nous les prix se gonflent sans attendre une quelconque demande exprimée. Ok ! Je comprends que Siadna les jeûneurs ne peuvent se lever tôt parce qu'à contre-sens du bon sens de l'adage, le jour appartient aux derniers arrivés, qu'ils veillent tard sans raison ou qu'ils troquent le jour contre la nuit. Ok ! Je devine qu'ils se bousculent pour les premiers rangs des mosquées parce qu'ils espèrent effacer les péchés en surnombre, tout en faisant comme les autres et devant les autres. Ceci étant, le plus dur à comprendre, c'est à quoi nous a servi le branle-bas de combat désormais rituel de Maman l'Etat, si ce n'est l'illusion sans aboutissement. Ce que je n'arrive pas à assimiler, c'est pourquoi les mêmes dispositifs sans succès se reconduisent avec les mêmes échecs à dompter les prix fous de Sidna. Pourquoi certains (nombreux) buralistes se permettent de suspendre leur livraison en journaux, alors que c'est pendant le Ramadhan que la presse se lit le plus. Je ne comprends pas aussi pourquoi l'heure d'ouverture publique recule à 9 heures, c'est-à-dire 10 heures d'autrefois et actuelles chez nous là-bas dans l'ancienne wilaya 7 de la Révolution, alors qu'en privé, le principe de Sidna Ramdhane préfère travailler tôt pour se libérer au plus tôt. Ni l'Islam assujetti à sa guise, ni le patriotisme invoqué, ni même la loi piétinée, ne peuvent expliquer la folie et ses dérives. Et malheureusement hna ! Hna ! Nous resterons !