Devenu une pratique habituelle au cours du Ramadhan, l'absentéisme tend à s'officialiser et à se banaliser sous le silence complice de certains chefs d'entreprises et d'établissements publics qui se caractérisent presque par une paralysie totale et une baisse de 30% du rendement individuel des travailleurs, selon des experts en économie. Censé être le mois du sacrifice et de labeur, le Ramadhan tend en réalité à devenir le mois du "congé national" décrété officieusement par la plupart des employés des administrations, des établissements et des organismes publics. De ce fait, le mois sacré se transforme en mois supplémentaire de détente et de laisser-aller où l'absentéisme atteint un pic des plus intolérables. Le rendement des travailleurs au sein de certaines entreprises et d'administrations publiques est presque nul, et se caractérise par une paralysie totale de l'appareil productif et par un fonctionnement au ralenti et au strict minimum au sein des services publics. Les agents de certaines administrations font presque tout pour raccourcir les 08 heures de travail et surtout ne pas être présents au service, ils visitent les marchés publics, jouent aux mots croisés, s'accrochent aux portables pour de longues et interminables discussions, alors que d'autres, toute honte bue, n'hésitent point à s'endormir en se cachant la face avec le journal et en s'enfonçant au sein d'un fauteuil. Ainsi, le sacré mois encourageant le travail honnête, et le rendement comme le stipule le Saint Coran, se trouve détourné de sa noble vocation et transformé en un mois de fainéantise et d'oisiveté. Aucun secteur de l'activité économique et sociale n'a pu être épargné par cette forme de baisse de rendement, due à l'absentéisme sauf l'activité commerciale qui demeure super active pour des raisons de superprofits qui ne peuvent se réaliser qu'en ce mois exceptionnel. En plus des absences, les lieux d'exercice deviennent également des arènes pour la naissance de multiples conflits et surtout pour des bagarres pour des riens à cause de la mauvaise humeur, du manque de sommeil et surtout du tabac et du café "bien serré". Ce climat social des plus dramatiques pousse souvent les chefs d'entreprises et les directeurs d'établissements publics à fermer l'œil sur l'absentéisme, et surtout le dépôt de centaines de congés de maladie qui deviennent si fréquents en ce mois de carême. Selon les experts en économie, une baisse du rendement productif estimée à 30% est enregistrée durant le mois, mais aucune solution palliative n'a pu être apportée à ce jour. Seules quelques initiatives personnelles de quelques chefs d'entreprises et de quelques directeurs d'établissements tentent annuellement à suppléer à cette forme de saignée de l'économie nationale par la mise en congé du personnel dont certains employés font beaucoup de cinéma pour partir en détente au cours de ce mois considéré comme un cadeau de repos offert par l'Etat et subventionné par le trésor public...!