600 000 travailleurs des communes prendront part à une grève pour 8 jours à partir du 4 septembre selon la Fédération nationale du secteur des communes. Réunis le 25 août à la Maison des syndicats, les membres du conseil fédéral ont pris cette décision pour protester contre le refus du ministère de l'Intérieur de répondre favorablement à leur plateforme de revendications. Cette grève sera suivie de plusieurs rassemblements devant les sièges des wilayas dès le 9 septembre. Parmi les revendications de la fédération, il y a la révision de l'unification des statuts particuliers des travailleurs des communes, tous corps confondus, la valorisation du point indiciaire, la révision du régime indemnitaire, l'intégration des travailleurs contractuels, vacataires et ceux du pré-emploi dans leurs postes, l'augmentation des allocations familiales à 2 000 DA, l'augmentation de l'indemnité de la femme au foyer sans condition à 8 000 DA et le maintien du régime de la retraite sans condition d'âge. Les travailleurs des communes, qui se comptent par dizaines de milliers, exigent également le respect des libertés syndicales et le droit de grève, comme ils demandent la réintégration de l'ensemble des syndicalistes licenciés ou suspendus arbitrairement lors de précédents mouvements de protestation. Autre point soulevé dans leur plateforme de revendications, l'application de l'indemnité portant la délégation de signature et agent de guichet. La fédération des travailleurs des communes a établi un bilan peu reluisant de la situation qui prévaut dans le secteur, marqué par la précarité de l'emploi aggravée par le recours abusif aux recrutements dans le cadre du filet social. Au pouvoir d'achat laminé, les travailleurs des communes risquent ainsi d'observer massivement cette grève et de paralyser, par ricochet, les services administratifs et ceux de l'état civil des communes.