A travers le Dahra « est » de Mostaganem, ils sont nombreux les voleurs de bois. Ces derniers agissent habituellement en fin d'après-midi, dès 17 heures, juste après que les gardes forestiers eurent terminé leur travail. Sur place, des véhicules, des chariots et d'autres bêtes de somme sont chargés de bois avant de reprendre la route menant à leurs domiciles. Le bois volé est utilisé généralement pour les fours traditionnels et les clôtures des vergers et vignobles. Même des maçons inconscients utilisent d'énormes troncs d'arbre pour le coffrage des dalles d'habitation au détriment de la nature. Le massacre ne s'arrête pas là, puisqu'un autre phénomène a pris de l'ampleur et plus particulièrement au niveau des forêts qui longent les côtes mostaganémoises. Il s'agit en effet de la production illicite du charbon de bois. Le chômage probablement des ruraux favorise cette pratique interdite par la loi. « Avec cette hausse de vol de bois, déplorent de nombreux citoyens, on s'achemine droit vers une déforestation massive ». « Ce qui altère généralement l'équilibre écologique et environnemental », soulignent d'anciens gardes forestiers, avant d'ajouter que ces destructeurs de la nature méritent d'être sévèrement punis, cela dissuadera peut-être les éventuels amateurs d'agir à l'encontre de l'environnement écologique. « Des mesures gagneraient à être prises en tout cas au plus vite, si l'on veut mettre un terme à de telles pratiques désastreuses », diront à l'unanimité les protecteurs de la nature. Le charbon est vendu dans des sacs de 20 kg à prix fort aux restaurateurs spécialisés dans les grillades et aux autres riverains qui utilisent le « medjmer » durant la période d'hiver. De toutes les manières, cette spéculation est bel et bien lucrative pour les producteurs illicites. « Même un reboisement interne tel qu'il est à présent ne pourrait combler cette déforestation sauvage causée par des indus voleurs de bois et fabricants de charbon », concluent de nombreux fellahs soucieux de leur environnement que nous avons pu contacter. A vrai dire, un véritable désastre .