Le tribunal criminel près la cour de Sidi Bel Abbés a condamné mardi dernier, un jeune homme H.B.M, maçon de son état, âgé de 26 ans à trois ans de prison ferme assorti d'une amende de 200.000 dinars pour falsification de billets de banque et a innocenté son épouse C.N, âgée de 30 ans (enceinte de quatre mois au moment des faits), après avoir été inculpée du chef d'inculpation de mise en circulation de faux billets de banque. Les faits de cette affaire remontent aux mois de décembre 2011, lorsque les policiers de la sûreté de daïra de Béni Saf relevant de la wilaya d'Ain Témouchent agissant sur plainte, d'une commerçante pour une supercherie qu'elle avait essuyée quelques jours auparavant par une cliente habituée du magasin, à l'issue de vente d'effets vestimentaires et ce, contre une somme composée de deux faux billets en coupures de 100 dinars. Aussitôt, une enquête a été diligentée par les services de police et qui à partir des descriptions physiques fournis par la plaignante n'ont pas tardé à mettre la main sur C.N présumée auteur de cette écoulement de faux billets. Cette dernière, lors de l'interrogatoire a affirmé aux enquêteurs qu'elle avait effectivement effectué l'achat d'un pyjama auprès de la dite commerçante moyennant deux billets de 1000 dinars. Elle avait également révélé que les deux billets de banque appartenaient à son mari. Ainsi, les policiers ont procédé à l'arrestation de son époux H.B.M et la perquisition du domicile du couple marié. Sur les lieux, il a été découvert une imprimante de marque Epson, une recharge d'encre couleur et des feuilles blanches ayant vraisemblablement servi à la contrefaçon de faux billets de banque. Présenté devant le magistrat instructeur, le mis en cause avait reconnu les chefs d'inculpation retenus contre lui, en déclarant avoir falsifié 7000 dinars en coupures de 1000 dinars et ce, avant qu'il ne soit placé sous mandat de dépôt. Lors de l'audience, H.B.M et C.N ont nié les accusations portées contre eux. A l'issue de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis la peine maximale à l'encontre du couple, non sans rappeler le grave préjudice causé par ces contrefacteurs à l'économie nationale. L'avocat de la défense a plaidé pour l'acquittement en faveur de ses mandants respectifs.