Entre Abdelaziz Belkhadem et ses ministres au gouvernement, ainsi que les redresseurs, le bras de fer se poursuit pour le contrôle du parti au pouvoir. Reste à savoir si leur affrontement ne fera pas le jeu d'un troisième camp, Les« pro-Benflis »...! La fin du suspense au FLN approche et les jours de Belkhadem à la tête du vieux parti sont comptés. Contrairement à ce qui a été orchestré en fanfare par certains médias quant au remplacement de Belkhadem par l'un de ses ministres « Amar Tou » semble être une terre de glaise au-dessous des pieds des huit ministres du FLN, signataires du communiqué appelant le SG du FLN à démissionner. Car les forgerons de la politique de l'ex- parti unique vont avancer dans les jours à venir le nom de Saïdani Amar, l'ex président de l'APN comme le candidat favori au poste de secrétaire général du FLN en remplacement de Belkhadem.Alors que le groupe de l'ex ministre Bouhara qui s'est démarqué de la politique de Belkhadem depuis décembre 2007 tente de rattraper son retard et part à la conquête des autres pôles tel que le mouvement de redressement dirigé par Goudjil et Med Seghir Kara pour les convaincre pour un consensus pour préparer l'après Belkhadem et choisir le futur secrétaire général . Les 8 ministres contestataires se rencontrent à l'hôtel Aurassi à Alger pour préparer une réunion du comité central qui durera trois jours et qui aura pour but de réunir les deux tiers des membres du CC soit 245 membres, quota nécessaire prévu par le règlement interne du parti, en vue de retirer la confiance au SG Abdelaziz Belkhadem. Les ministres qui se sont réunis sont ceux de la Santé Abdelaziz Ziari, du Travail, TayebLouh, des Transports, Amar Tou, de l'Enseignement supérieur, Rachid Haroubia, de la Poste et des Nouvelles technologies de l'information et des Télécommunications, Moussa Benhamadi, de l'Agriculture, Rachid Benaïssa, des Relations avec le parlement, Mahmoud Khedri et le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Mais à ces derniers, en véritable «bouclier » contre ses adversaires, Belkhadem dit non « je ne démissionne pas » et fait appel à la force publique pour empêcher ces mêmes adversaires de tenir leur réunion prévue initialement à Haidra. En outre, dans les coulisses, une figure de proue de ce parti qui a brillé par son absence durant des années, a fait son apparition pour la première fois. Il s'agit de l'ex président de l'APN, Amar Saïdani, en l'occurrence. Des sources révèlent que ce dernier est plébiscité par un bon nombre des membres du comité central pour remplacer Belkhadem, et on croit savoir qu'Amar Saïdani jouit d'un bon soutien d'un grand nombre des membres du comité central du FLN. Etant convaincus que le sort d'Abdelaziz Belkhadem est définitivement scellé, tous les prédateurs « politico-FLN », sont en course pour s'emparer du fauteuil du secrétaire général, mais en attendant que la marmite bouille, rien ne pourra empêcher le mouvement des pro-Benflis de restituer le fauteuil de leur ex SG volé par Belkhadem.