La roue tourne pour le patron du FLN, Abdelaziz Belkhadem, arrivé à la tête du parti suite à un coup de force mené en 2004 contre Ali Benflis. Aujourd'hui, suite à un mouvement de protestation au sein du même parti, il va connaître le même sort que son prédécesseur « KAMA TADINO TOUDANE ». A la tête du parti depuis 2004, Abdelaziz Belkhadem, est désormais décrédibilisé et poussé vers la démission forcée ou vers une sortie par la fenêtre. Même si les causes avancées par ses adversaires seraient ; confection irrégulière des listes électorales, clientélisme et corruption, le vrai mobile n'est en réalité, que de l'écarter de la présidentielle.
Belkhadem, un candidat indésirable à la présidentielle
Les ambitions de Belkhadem de se présenter candidat à un mandat présidentiel en 2014 sous la casquette du FLN sont envolés, barrées d'avance par les mêmes redresseurs dont il était leur chef de file et qui ont barré la route à Benflis en 2004. Ainsi, on assiste à un remake du scénario de l'année 2004 lorsque Ali Benflis dès lors SG du FLN avait déclaré publiquement sa candidature au poste suprême de l'Etat, c'est alors que Belkhadem, déclara la guerre contre Benflis et l'éjecta du fauteuil de SG du FLN à la suite d'un putsch mené par les redresseurs. Mais, quand Belkhadem revient sur ses mots et songe briguer un mandat présidentiel en 2014 après avoir déclaré qu'il ne sera pas candidat si le chef de l'Etat opte pour un 4e mandat, c'est toute la machine de guerre du parti qui sera contre lui pour subir en fin de compte la même fin de son prédécesseur.
Un fauteuil pour trois Jusqu'au 31 janvier prochain, date de la réunion du comité central du parti FLN, les armes s'affûtent du côté des redresseurs au sein du parti entre les partisans de Abdelaziz Belkhadem et la nouvelle équipe des ministres frondeurs , et tout ce chahut , seulement pour s'assoir sur le fauteuil du SG du FLN, un fauteuil déjà déchiré par la guerre partisane des frères ennemis au sein du vieux parti, et qui risque d'être volé par les pro-Benflis qui assistent de près à ce combat de coqs entre les amis et les ennemis de Belkhadem. Si le groupe des ministres contestataires présente Amar Tou comme candidat à ce poste, un groupe de députés favorise l'ex-chef du gouvernement, Mouloud Hamrouche pour diriger le secrétariat général du FLN. Mais un grand nombre de responsables du bureau politique voient en Amar Saïdani, le candidat favorable à ce poste. Mais en contrepartie, rien n'est encore dit, car, il se pourrait que Belkhadem soit réhabilité par le comité central du parti lors de la prochaine session. Si on croit certains observateurs, les huit ministres qui s'opposent à Belkhadem, n'ont fait que jeter le discrédit sur eux-mêmes en essayant de forcer Belkhadem à démissionner. Par leur coup de force indigne, ils ont même relativement réhabilité Belkhadem aux yeux des gens qui, hier encore, ne le supportaient pas, tout simplement parce que les algériens sont allergiques aux coups de force, qui rappellent les techniques du passé. Comment un groupe de ministres, pour servir leurs intérêts, vont jusqu'à écraser les doigts de celui qui les a fabriqués jusqu'à ce qu'il cède ? Cette époque est révolue en Algérie.