En dépit du dénouement du mouvement de protestation du personnel d'Algérie Poste, retirer son argent au niveau des guichets n'est pas une affaire aisée. Les interminables files d'attente ne cessent de s'aligner, avec en prime les rixes sur un fond de manque de liquidité, tels sont les désagréments auxquels font face les clients à la recherche de quelques sous pour faire face aux dépenses quotidiennes. Que ce soit à Oran-ville ou à sa périphérie, le personnel des bureaux de postes paraît dépassé par l'ampleur de la demande. En effet, il faut énormément de patience pour atteindre son tour auprès des guichetiers. Les bureaux de poste sis à la rue Larbi Ben M'hidi et St Charles ont été pris d'assaut avant même son ouverture ces derniers jours. Il a fallut y affecter des véhicules de police en faction devant ces édifices. Dès l'ouverture, par dizaines de personnes âgées, les citoyens prennent d'assaut l'accès du bureau de poste dans une ambiance farfelue où la bousculade est le mot d'ordre dans des salles étroites et peu de guichets réservés au retrait des opérations CCP. Le manque de liquidité y est aussi pour beaucoup dans cette situation. Les préposés aux guichets ont trouvé la parade, en fixant un seuil de 20 000 DA à chaque client afin d'essayer de satisfaire tout le monde. De ce fait, les usagers se retrouvent contraints d'aller voir ailleurs, mais à leurs risques et péril, car le choix n'est pas toujours facile à faire, puisque ailleurs on trouve les deux à la fois. Ajouter à cela, le problème de connexion qui devient récurrent. Une situation qui pénalise les citoyens et qui, paradoxalement, intervient au moment où la tutelle insiste sur l'amélioration du service public et la débureaucratisation de l'administration. Signalons qu'un volume moyen de retraits est de près de 01 milliard de centimes au quotidien.