Lors d'un point de presse animé par le secrétaire général de la section syndicale de la Direction des Travaux Publics de la wilaya d'Oran, le DTP d'Oran a été accusé de « harcèlement moral » à l'encontre d'un responsable syndical, en l'occurrence le chargé de l'organique de la section, M. Niati Mustapha. Dans l'exposé présenté par le secrétaire général de la section syndicale de la DTP, on présente le conflit comme étant le résultat «d'agissements d'un autre âge» de la part du directeur qui, dit-on, «exerce des pressions morales continues sur le syndicaliste en question, jusqu'à ce que cela sorte carrément du cadre professionnel pour arriver jusqu'au recours à la saisie de la police». Accusé d'absentéisme de la part de son directeur, M. Niati s'est étonné de voir arriver chez lui une convocation de la police le priant de se présenter dans les meilleurs délais. Selon le syndicaliste, qui est également responsable des œuvres sociales au niveau de la DTP, cette convocation de la part de la police à laquelle il a fait l'objet, fait suite à «une demande de la part du directeur» formulée dans une correspondance datant du 13 janvier 2013. «J'ai été convoqué à la sûreté de wilaya où je me suis présenté le 04 février dernier où on m'a signifié que je me suis absenté de mon poste depuis le 02 janvier sans motif, et que je devais regagner mon poste dans les plus brefs délais, comme en témoigne le PV d'audition qui m'a été remis», affirme M. Niati. Et au secrétaire général de la section de prendre le relais : «La procédure légale en cas d'absence, si toutefois elle est constatée, est de saisir le concerné par voie administrative en lui envoyant une mise en demeure dans un délai de 48 heures. Or, dans le cas présent, on constate qu'on a trouvé utile de le saisir par voie de police. C'est pour cela qu'on estime qu'il s'agit d'un cas caractérisé de «harcèlement moral», qui se cache derrière une prétendue volonté de sévir contre un problème d'absence, qui n'existe même pas, car le nom de l'employé ciblé ne figure même pas dans la liste d'émargement de l'entreprise». Les syndicalistes accusent également le directeur d'avoir bloqué «abusivement», et depuis le mois d'octobre dernier, le compte des œuvres sociales de l'entreprise et ce, en dépit du fait qu'on lui a remis les bilans moral et financier signés par un commissaire aux comptes agréé par le tribunal et même les pièces y afférentes comme il l'avait lui-même exigé. A noter enfin qu'on a essayé de toucher le directeur de la DTP pour avoir sa version des faits. Une demande qui est restée sans suite. L'accès à l'administration nous ayant été refusé comme à l'ensemble des représentants de la presse, «sur instruction de la direction» comme il nous a été signifié par les agents de sécurité.