Le Mouvement pour la sauvegarde du RND, dirigé par Yahia Guidoum, donne à Abdelkader Bensalah, le secrétaire général par intérim, une semaine pour régler les questions en suspens avant de relancer la contestation. Il s'agit en priorité d'écarter les coordinateurs contestés. Pour les contestataires, c'est une condition sine qua non à la tenue de la prochaine réunion du Conseil national. « Nous ne permettrons, en aucun cas, l'organisation du prochain Conseil national si Bensalah ne règle pas ce problème », affirme à TSA, une source proche des redresseurs. Plusieurs réunions ont été tenues cette semaine entre les deux parties. Abdelkader Bensalah, selon notre source, s'est engagé à réagir avant le prochain Conseil national. Mais l'aile Guidoum veut « des décisions immédiates ». « Nous avons la nette impression que Bensalah cherche simplement à gagner du temps pour aller au Conseil national avec les mêmes coordinateurs », poursuit notre source. Certains membres du Bureau de Yahia Guidoum souhaitent monter au créneau rapidement « pour mettre Bensalah devant ses responsabilités ». Mais le coordinateur du mouvement de redressement a « décidé d'accorder au SG par intérim une dernière chance avant d'agir », selon la même source. En guise de geste de bonne volonté, Abdelkader Bensalah a décidé d'annuler les festivités célébrant la création du parti à la demande des redresseurs. « Plusieurs coordinateurs notamment celui d'Alger, Seddik Chihab, voulaient saisir cette occasion pour tenir des meetings et mobiliser la base en leur faveur à l'approche du prochain Congrès », précise à TSA un membre influent au mouvement de redressement.C'est pour éviter la confrontation entre les militants que Abdelkader Bensalah a pris la décision d'annuler ces festivités pour la première fois depuis la naissance du parti, il y a seize ans. Une démarche qui demeure « insuffisante » selon les contestataires qui reprochent à Bensalah son « manque de courage » et « de sincérité ». « Honnêtement, nous n'avons pas l'impression que l'actuel SG veut changer les choses », précise le même responsable. Et puis, poursuit notre interlocuteur, « Bensalah ne trouve pas le temps pour s'occuper du parti, étant trop pris par ses engagements officiels en tant que deuxième homme de l'Etat »