La contestation des fonctionnaires du secteur public et particulièrement celle de l'éducation nationale n'a guère trouvé de répit. Après les contestations des enseignants vacants pour avoir accès à leurs droits d'être titularisés, voici le tour des directeurs et des censeurs de lycées de monter au créneau. En effet, depuis avant-hier, le lundi 18 février, et répondant à l'appel de la commission nationale des directeurs et des censeurs de lycées affilié à l'UNPEF, ces derniers ont entamé une grève générale de trois jours s'étalant du 18 au 20 février. Sur les lieux, devant la direction de l'éducation de Mostaganem, des banderoles décorent la clôture de cette enceinte et plusieurs directeurs et censeurs occupent les lieux. Le porte parole des grévistes, rencontré, nous a donné une copie du communiqué émanant du comité de wilaya des censeurs et directeurs de lycées de la wilaya de Mostaganem qui soutient celui du président de la commission nationale M. Ennoui Benbarghouth. lit-on dans ce dernier, «le statut du censeur est de plus en plus indésirable par les enseignants qui refusent d'être promus à ce poste, car le statut actuel ne répond pas aux obligations qui leur sont confiées.». Selon ce même responsable : « il est inadmissible que les premiers responsables des établissements scolaires soient classés à la catégorie 16, alors que nous étions satisfaits dans notre ancienne catégorie, alors à travers cette grève nous contestons le classement à la catégorie 16». Par ailleurs, le communiqué de la commission nationale des directeurs et censeurs de lycée ne s'arrêtera pas là, mais prévoit un sit-in devant le ministère de l'éducation nationale le 26 février. Aussi, ils réclament le gel du statut particulier et de voir le reclassement des censeurs à la catégorie 16. Un appel est également lancé aux directeurs et censeurs de lycées pour un retrait collectif des sessions de formation et de refuser d'occuper le poste vacant de directeur de lycée. Un point de presse a été organisé par le dit comité à 14 h dans son siège sis à Mostaganem pour réitérer leurs engagements envers cette grève. Les grévistes sont décidés à poursuivre cette action jusqu'à la satisfaction de leurs revendications.