Revendications - Ils comptent investir de nouveau le terrain de la protestation pour faire valoir leurs droits, notamment celui relatif à la classification. Cette action dont la formule et la date exacte seront décidées dans les prochains jours, est prévue pour le mois de janvier prochain. Ennoui Benbarghout, président de la commission des proviseurs et censeurs des lycées affiliés à l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), a insisté «sur la nécessité d'un reclassement qui corresponde aux charges de responsabilité éducative et administrative qu'assume cette catégorie de travailleurs». «Comment se fait-il que le censeur soit classé à l'échelle 14 et le professeur à la 16, alors que le premier est le responsable du second ?», s'interroge-t-il. «Entre ces deux grades, il y a une différence de 15 000,00 DA.» Pis encore, ajoute notre interlocuteur, «un enseignant du cycle moyen est mieux classé que nous, ce que la commission considère comme une aberration». Déplorant la marginalisation dont elle est l'objet, la commission reproche au ministère le fait de ne pas l'avoir convoquée à l'instar des autres entités syndicales. «Presque tous les syndicats ont été reçus dans le cadre du dialogue social sauf notre commission», a regretté le syndicaliste qui a noté que l'Unpef a sa part de responsabilité dans le non-aboutissement des revendications de ce corps. «Nous avons rendu compte que ce syndicat n'œuvre pas pour protéger nos droits», accuse M. Boulahdjel qui poursuit : «Elle ne défend que les droits des enseignants et des directeurs du primaire et des CEM. Selon le délégué syndical, le recours de nouveau au boycott des tâches administratives n'est pas exclu. En outre, un sit-in devrait être tenu au début du mois de janvier devant le ministère du Travail par les travailleurs des corps communs de l'éducation, selon un communiqué du Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels du secteur de l'éducation (SNCOOPEN) parvenu à notre rédaction. La date du sit-in sera décidée dans deux jours. Cette décision, prise lors de la réunion du conseil national, dimanche et lundi derniers à Biskra, est-il précisé dans le communiqué, se veut une réaction contre le retard accusé dans la délivrance du récépissé d'agrément du syndicat, réclamé depuis 2002, ce qu'ils considèrent comme une «manœuvre» pour restreindre les libertés et les droits syndicaux .