Le gel de la grève des travailleurs de l'éducation nationale n'empêche pas certaines commissions affiliées à l'Unpef de poursuivre leur contestation sous d'autres formes. C'est le cas notamment pour la Commission nationale des directeurs et intendants de lycée qui comptent poursuivre le boycott de diverses activités et autres missions pédagogiques. Le boycott touche pas moins de dix missions que les directeurs et les censeurs assurent tout au long de l'année scolaire. Le communiqué de la commission cite en premier lieu la délivrance des dossiers relatifs aux mouvements de mutation des fonctionnaires, les relevés administratifs de rendement des fonctionnaires, des horaires supplémentaires et de soutien ainsi que les relevés d'absences. Les directeurs et les censeurs boycotteront également les conseils de classes et d'orientation de fin d'année scolaire, les réunions de la tutelle, les missions administratives des intendants et l'accueil des inspecteurs pédagogiques. En parallèle au boycott, la Commission nationale de ces deux corps de l'éducation nationale appelle ses adhérents à rejoindre massivement les rassemblements qui auront lieu le 15 mai devant les Directions de l'éducation du territoire national. Il y a quelques semaines, la commission a menacé de boycotter l'épreuve du baccalauréat et de démissionner en guise de rejet catégorique des amendements du statut particulier des travailleurs de l'éducation. Les directeurs contestent leur classement à la catégorie 16, au même titre que d'autres fonctionnaires, ceci alors qu'il leur a fallu plus de sacrifices et d'efforts pour arracher le poste de responsabilité. Pour la commission de l'Unpef, le statut accordé aux directeurs et aux censeurs de lycée ne répond pas aux nombreuses et lourdes missions qui leur sont confiées. “Le directeur, qui accède à ce poste par concours, est exposé à des responsabilités pénales et criminelles, notamment en cas de défaillance dans la gestion des établissements vu qu'il assure aussi des missions administratives”, précise encore la commission. Et de s'interroger s'il ne faudrait pas revenir à l'enseignement, puisque le poste d'enseignant formateur offre plus d'avantages et moins de missions et de responsabilité que ces postes de responsabilité. M. B.