Aujourd'hui, le FLN est plus que jamais traversé par des ambitions personnelles qui, pour l'instant, ont réussi à geler la dynamique du plus grand parti politique d'Algérie. Chaque camp aiguise ses armes; Ahmed Boumahdi, “président du bureau de la session du FLN" et ex mouhafedh d'Alger, Mohamed Seghir Kara, porte-parole du Mouvement de redressement et d'authenticité, Salah Goudjil à la tête du mouvement originel, celui là même qui a appris son éviction de la présidence de ce mouvement par la presse, Boudjemaa Haichour chef de file du mouvement de redressement du FLN, les six ministres frondeurs puisque deux se sont retirés (Rachid Benaissa et Moussa Benhamadi) ont formé une coalition qui a évincé par une courte majorité (160 contre 156) Abdelaziz Belkhadem, mais aujourd'hui n'arrivent plus à s'entendre pour un nom de consensus. Ils s'opposent à la candidature parachutée de Amar Saidani, peinent à trouver une alternative, et menacent (dixit Boukerzaza), à défaut de s'entendre sur un nom acceptable par tous, d'appliquer le règlement intérieur du parti pour des élections par bulletin secret tout en sachant qu'avec ce type d'élection ils n'ont aucune chance de prendre le secrétariat général. En effet, La multiplication des candidatures dans le groupe des redresseurs est synonyme d'émiettement des voix et joue en faveur de Belkhadem dont le camp est resté soudé autour de l'ancien secrétaire général. C'est pour cette raison qu'en “démocrates" convaincus les redresseurs préfèrent la “désignation d'une personnalité faisant l'unanimité", comme l'a indiqué Al Hadi Khaldi, qui a réitéré son refus du recours... aux urnes. A cette nébuleuse est venue se joindre le milliardaire Mohamed Djemai, qui était accusé hier, par ceux-là même qu'il vient de rejoindre, d'être la planche à billets, pourvoyeur de “Chkaras" (sacs d'argent) de Belkhadem. Il sera finalement débarqué par Abdelaziz Belkhadem. Aujourd'hui, sentant le vent tourner, il se met au service d'Amar Saïdani pour collecter des signatures pour grossir sa pétition. Mohamed Djemai, à la tête de la société Salem, le fisc lui réclame 120 milliards de centimes alors que la multinationale Sud-coréenne LG lui réclame en justice la somme de 500 milliards pour utilisation frauduleuse de sa marque, selon des sources concordantes. Aujourd'hui il est propriétaire de Starline Electronique. Quant Amar Saidani, n'aurait pas été inquiété, puisque des députés, membres du Comité central du FLN, ont apporté, ce lundi 25 février, via une déclaration écrite, leur soutien à sa candidature au poste de secrétaire général du FLN. Selon eux, M. Saâdani est « l'homme du consensus » qui sera « capable d'apporter une solution » à la crise que traverse actuellement le parti.Saïdani est en effet l'ex-président de l'APN (3e homme de l'Etat), ex-membre de la commission exécutive du FLN, et ex-président des comités de soutien à la candidature d'Abdelaziz Bouteflika aux élections présidentielles de 1999 et 2004.