C'est aujourd'hui que s'ouvre officiellement à l'assemblée populaire nationale (APN) la séance de dépôt des candidatures des postulants à la succession de Karim Younès. Pour l'heure, seuls deux parlementaires sont en lice au prestigieux poste de troisième personnage de l'état. Il s'agit de Amar Saïdani et de Ahmed Mamouni, députés du groupe parlementaire du FLN. Si Amar Saïdani est demeuré injoignable, hier, pour confirmer sa candidature, son entourage le plus proche assure en tout cas qu'il sera bel et bien candidat et, de plus, élu futur président de l'APN. Ahmed Mamouni, de son côté, a certifié, hier, sa candidature au perchoir de l'assemblée nationale. Contacté par téléphone, il en a expliqué les raisons comme suit : “Etant donné qu'il n'y a pas une direction légitime du parti (FLN) qui peut imposer une seule candidature et que la véritable légitimité se trouve chez les élus locaux et les députés qui n'ont, par ailleurs, pas été consultés sur la question, et que des députés m'ont demandé de me présenter, je me porte donc candidat”. Bellalia Boulehouadjeb, le président de la commission des finances, initialement présenté comme candidat potentiel, ne le sera pas selon toute vraisemblance. C'est lui-même qui le suggère en déclarant se soumettre à la discipline partisane : “Certes, la candidature au poste est individuelle, mais il n'en demeure pas moins qu'elle est le fruit d'une concertation avec le parti et c'est le président du groupe parlementaire de notre formation qui présentera notre postulant le jour de l'élection”, expliquera-t-il avant de préciser que le candidat du FLN sera connu à l'issue d'une réunion du groupe parlementaire du parti. Cette réunion du groupe parlementaire se tiendra en effet, mardi prochain, à 15 h, au siège de l'assemblée nationale, soit la veille de l'élection du président de l'assemblée nationale. Cette rencontre, convoquée par Abass Mekhalif, en sa qualité de président du groupe parlementaire, se fera en présence des animateurs du mouvement dit de “redressement” et à leur tête Abdelaziz Belkhadem. Selon des sources proches du mouvement de Belkhadem, les “redresseurs” ont déjà opté pour la candidature de Amar Saïdani, laquelle, dit-on, est dictée directement de la présidence de la république. Sachant que les animateurs de l'alliance présidentielle (RND, MSP) ne pouvant en aucun cas remettre en cause les choix de la présidence de la république, Amar Saïdani a, en conséquences, toutes les chances de son côté pour occuper le perchoir de président de l'APN. N. M.