AbdelghaniHadef, le patron d'une supérette de Mantes-la-Jolie dans les Yvelines(France) soupçonné de terrorisme, a été expulsé vers l'Algérie hier a annoncé le ministère français de l'intérieur. Ce commerçant algérien de 45 ans avait été placé jeudi au centre de rétention administrative de Vincennes (Val-de-Marne) puis conduit vendredi par des forces de l'ordre à l'aéroport parisien Roissy-Charles-de-Gaulle, selon son avocate, Me NawelGafsia, qui conteste son expulsion.Alors que depuis le 10 février dernier, à la faveur d'un arrêté du ministère de l'économie paru au Journal officiel français, les avoirs bancaires de ce commerçant du quartier du Val-Fourré ont été gelés au motif qu'il “promeut le djihad armé contre la France".Son avocate assure que le casier judiciaire et le fichier STIC (système de traitement des infractions constatées) de son client sont “vides", estimant que la procédure est fondée “uniquement sur une note blanche des renseignements généraux français".Elle a rappelé que Hadef demandait depuis 2006 le regroupement familial pour son épouse et son jeune fils “très malade", né en 2009, qui vivent en Algérie, ce qu'il a fini par obtenir en octobre 2012 après avoir engagé plusieurs procédures devant la justice. Mais la famille n'était pas encore arrivée en France.Le ministère de l'intérieur a expliqué que l'homme “représentait une menace" et avait été expulsé “en raison de ses convictions radicales en faveur du djihad" et de “ses étroites relations avec des islamistes radicaux depuis 1999, dont certains étaient impliqués dans des projets terroristes".Il organiserait depuis 2008 des réunions pour recruter de nouveaux membres et collecter de l'argent en faveur de la cause islamiste radicale, selon la même source.