Un ancien islamiste radical, Kamel Daoudi, loge dans un hôtel à Lacaune (81) depuis une semaine. Actuellement assigné à résidence, il doit pointer plusieurs fois par jour à la gendarmerie. Après avoir purgé une peine de prison pour "association de malfaiteurs en relation avec des actes terroristes", et avoir été déchu de la nationalité française, tous les Etats que cet homme a démarché refusent de l'accueillir. Kamel Daoudi, 37 ans, avait été condamné en 2005 a dix ans d'emprisonnement pour avoir été une des chevilles ouvrières du groupe islamiste émergent Djamel Beghal, soupçonné d'avoir préparé un attentat à Paris contre l'ambassade des Etats-Unis.Kamel Daoudi, détenu depuis fin 2001, est considéré comme le «mentor religieux». Il écope de la même peine. Elle est réduite à 6 ans au procès en appel. Né en Algérie, Kamel Daoudi est arrivé en France à l'âge de 5 ans. Séduit par les thèses de l'islam radical, il interrompt sa licence d'informatique, entamée à Jussieu.La justice a libéré Kamel Daoudi en 2008.D'origine algérienne, cet informaticien, père de famille de deux enfants, risque la peine de mort s'il est expulsé vers l'Algérie. Ses avocats ont essayé de faire retarder la procédure. L a CEDH, la Cour Européenne des Droits de l'Homme a annulé son expulsion .Déplacé et assigné trois fois dans trois départements français depuis 2008, le directeur de son dernier hôtel, au bout d'un an, ne souhaitait plus le voir dans son établissement. Ainsi, après la Creuse et la Haute-Marne, il s'est retrouvé dans le Tarn.