En cette semaine pluvieuse, la famille Bordji sise au 13 rue Kadri Lakhdar est jetée dans la rue sous les yeux d'une dizaine de personnes ainsi que des voisins qui assistent impuissants devant cette expulsion sous l'œil d'un huissier venu appliquer la décision du tribunal. Alors que la météo au niveau de Mostaganem prévoit pour ces prochains jours une accentuation de pluie et de froid, cette famille vit depuis une semaine sous une tente aménagée au bord du trottoir après l'expulsion du logement qu'elle occupait depuis 55 ans, selon les déclarations de la mère. En effet, composée de quatre enfants âgés respectivement de 10, 7, 5 et 2 ans dont le benjamin souffre de l'anémie, la famille Bordji endure le calvaire en silence depuis une semaine. Sur les lieux, le spectacle navrant auquel nous avons été confrontés à quelques encablures du siège de la daïra était affligeant. En parlant avec le père devant la tente construite à la hâte de nombreux citoyens de passage constataient tristement ce spectacle qui s'offrait à eux, chagriné ce dernier nous a conduit à l'intérieur de cette tente où le spectacle était des plus affreux. Tout le mobilier était éparpillé : le réfrigérateur, la table à manger et le lit qui se côtoient dans un seul endroit. Les parents chagrinés nous ont présentés la copie de la décision de l'expulsion avant d'ajouter : « un huissier de justice assisté de la force de sécurité était là le 27 février pour exécuter une décision de justice après l'épuisement de toutes les voies.» La mère menée d'une quittance à la main nous dira: « en 2002 nous avons déposé un dossier pour l'octroi d'un logement social qui porte le numéro (37/2002), mais en attendant, le plus pénible c'est que nos enfants sont en période d'examen.» Il faut stopper les expulsions en hiver, car elles causent trop de dégâts surtout pour les pauvres enfants en bas âge et ceux scolarisés. Or, par cette réflexion nous ne contestons pas la justice et sa décision, car chacun a le droit de récupérer son bien mais pourquoi ne pas voter une loi interdisant les expulsions en hiver. Un projet que nos élus doivent songer à le concrétiser surtout qu'on est en pleine saison hivernale et on constate de plus en plus de cas d'expulsion. Cette loi envisage aussi le traitement de faveur où on intègre rapidement les familles expulsées qui comportent beaucoup d'enfants dans des foyers d'accueil provisoires puis établir une enquête pour savoir si cette dernière n'en a pas bénéficié auparavant de « logement, résidence secondaire, un lot de terrain » et dans le cas contraire la reloger provisoirement pour plus tard la réintégrer dans un programme de logement social.